Le fonds patriotique canadien a été créé pour fournir un soutien et un confort appropriés aux femmes et autres personnes à charge des hommes qui avaient volontairement offert leurs services à leur pays. Le gouverneur général du Canada en était le président et le ministre des Finances, le trésorier.
L’administration du fonds était centralisée à Ottawa; il y avait des succursales dans tous les grands centres d’enrôlement du pays. Des bénévoles des collectivités ont offert leurs services pour ce qui est de distribuer les fonds et de veiller au bien-être des familles touchées.
La solde émise à l’égard d’un homme qui s’était enrôlé dans l’armée était considérée être suffisante pour cette personne, mais ne permettait pas de soutenir une famille. Une indemnité mensuelle de séparation était accordée à la femme d’un homme enrôlé qu’on avait envoyé outre-mer, le montant étant fonction du rang tout comme l’était la solde. En cas de difficulté, il fallait fournir un soutien supplémentaire en fonction du nombre de personnes à charge admissibles.
Bien que le gouvernement ait créé le fonds, ce dernier a d’abord été soutenu par des dons provenant de la population et par des subventions accordées par divers organismes municipaux.
On a établi un barème des paiements et le fonds patriotique accordait au départ à chaque femme ou à chaque mère à charge un montant allant de 5 dollars à 10 dollars par mois. On a fixé une échelle permettant d’offrir du soutien aux enfants, selon leur âge. Ce montant tiré du fonds a été modifié au fil de la guerre. Les campagnes d’affiches, lesquelles commençaient souvent au niveau local, encourageaient la population à donner au fonds.