Thomas Burrowes a probablement visité le barrage des chutes Hog’s Back en 1830, un an après le troisième effondrement d’une section du barrage. Il a attendu encore 15 ans avant de confier à la peinture et au papier son souvenir d’un des moments les plus difficiles du canal. Les chutes Hog’s Back, à 10 kilomètres (6 milles) de la rivière des Outaouais, étaient l’obstacle majeur entre la première section du canal artificiel et la rivière Rideau, relativement calme, qui serpentait à partir du lac Rideau. Ces chutes, dont le nom s’inspire d’une arête de pierre calcaire qui se dressait au milieu de la Rideau, étaient de longs rapides déchaînés qui filaient à grande vitesse. |
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Le canal a été creusé autour des chutes, mais les ingénieurs devaient détourner suffisamment d’eau de la rivière vers les écluses pour le rendre navigable. Un débit trop élevé aurait inondé le réseau et détruit les écluses et le canal; le contraire aurait rendu le projet inutile. Cependant, il était difficile de contrôler la Rideau à cet endroit à cause de sa largeur et du volume d’eau qui se précipitait dans l’étroit canal à Hog’s Back. Le lieutenant-colonel John By a décidé de construire un haut barrage sur toute la largeur de 52 mètres (170 pieds). Le barrage laisserait passer par-dessus une partie de l’eau qui se dirigerait vers Hog’s Back tout en permettant de contrôler le volume qui s’écoulerait dans la dernière section du réseau du canal. Cette solution d’ingénierie tenait debout, mais pas le premier barrage. Fait en pierre qu’on avait recouverte d’argile imperméable, de sable et de gravier pour le renforcer, il s’est écroulé trois fois avant qu’on le remplace par une série de caissons en bois plus rudimentaires remplis de pierre. |
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Enfin, après avoir déterminé qu’il n’y avait pas d’autre trajet possible, By a adapté son plan initial. Il a réduit la longueur du barrage principal et ajouté un barrage plus bas, appelé « déversoir », qui permettait aux eaux de crue du printemps de s’échapper dans le canal Hog’s Back sans endommager le barrage principal ni les écluses. Pour plus de sécurité, il a ajouté une « écluse de garde » entre l’écluse-ascenseur unique du poste et la rivière. L’écluse de garde n’élevait pas les bateaux, mais on pouvait fermer ses portes pour écarter les eaux de crue excessives et les débris flottant sur la rivière. |
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