our à tour, les deux camps faisaient prisonniers de nombreux soldats ennemis, à qui ils devaient le logement, la nourriture et l’entretien, dépenses qu’ils n’assumaient pas volontiers. Le recours à la libération conditionnelle était courant, particulièrement pour les miliciens capturés au cours d’actions telles que celles de Détroit (milice de l’Ohio) et de York (milice du Haut-Canada); il s’agissait d’une entente écrite, par laquelle les captifs s’engageaient à ne plus combattre pendant toute la durée du conflit. Il n’était pas rare de voir des miliciens des deux pays se prévaloir de la libération conditionnelle lorsqu’ils le pouvaient, puisqu’ils étaient ainsi légalement exemptés du service militaire. Pour les officiers de la milice et les soldats de tous rangs, il en allait tout autrement. Les soldats américains faits prisonniers par les Britanniques étaient souvent incarcérés à Québec jusqu’à leur échange. Par ailleurs, les soldats britanniques capturés par les Américains étaient souvent amenés dans des régions éloignées des États-Unis. En général, les hommes de troupe incarcérés vivaient dans des conditions malsaines. Les officiers, issus de la bonne société, avaient droit à un meilleur traitement. Les documents de la présente section illustrent le type de conditions que dut connaître Henry Nelles pendant sa captivité aux États-Unis. Il avait pu jouir d’un certain degré de liberté après s’être engagé à ne pas tenter de s’échapper et à ne pas enfreindre les lois du pays. La correspondance échangée par le capitaine William Hamilton Merritt et sa fiancée vient encore attester les conditions de vie relativement faciles des officiers. Tout comme Merritt, Nelles avait été fait prisonnier lors de la bataille de Lundy’s Lane. Les Archives ne possèdent aucune description de première main des conditions de vie des hommes de troupe en captivité. [ Haut de la page ] |
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Henry Nelles, originaire du district de Niagara, avait le rang de capitaine dans la milice incorporée du Haut-Canada, et il avait servi pendant deux ans au cours de la guerre de 1812. Il figure comme compagnon de Thomas Ridout, dans la lettre reproduite à la section relative à la région de Niagara en 1813. Fait prisonnier à Lundy’s Lane, Nelles devait passer le reste de la guerre en captivité aux États-Unis. |
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Au dos du passeport apparaît une description physique d’Henry Nelles. |
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Les conditions de la libération conditionnelle n’étaient pas trop pénibles pour les officiers; par exemple, dans le cas d’Henry Nelles : «… à votre arrivée là-bas [Berkshire], vous vous présenterez au capitaine D. Brown, qui vous aidera à vous procurer un logement. Vous serez libre de vous promener sur les chemins de la ville jusqu’à l’extrémité de ses limites, qui vous seront désignées par le capitaine Brown, et vous devrez vous présenter personnellement à lui à sa résidence, le samedi de chaque semaine… De plus, j’exige que toutes les lettres écrites et reçues par vous soient soumises à mon bureau pour inspection, et je vous informe que toute conversation avec des citoyens sur un sujet d’intérêt public est expressément interdite. » Les gradés et hommes de troupe pouvaient être échangés contre un nombre égal de prisonniers ennemis de même rang. Après l’échange, les conditions de la libération conditionnelle prenaient fin et les officiers et soldats étaient libres de servir dans la milice ou dans les forces régulières. |
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William Hamilton Merritt était capitaine des Provincial Dragoons (cavalerie), et il servit pendant la plus grande partie de la guerre de 1812. Il avait été fait prisonnier lors de la bataille de Lundy’s Lane, en 1814, en même temps qu’Henry Nelles. Il avait rencontré Catherine Prendergast avant la guerre, se trouvant aux États-Unis par affaires ou en visite chez des parents. Celle-ci était d’une famille en vue dans le monde des affaires de l’État de New York. La correspondance que nous reproduisons ici documente les relations que les fiancés purent entretenir entre 1812 et 1814, malgré les complications de la guerre. Ces échanges épistolaires, pendant la période de captivité de Merritt aux États-Unis, illustrent bien les répercussions du conflit sur ces deux personnes ainsi que l’ambiance qui régnait dans la société du temps. Notre fonds documentaire de la famille William Hamilton Merritt renferme quantité d’autres lettres échangées par William et Catherine. Merritt revint dans le Haut-Canada à la fin de la guerre et fut bientôt suivi de Catherine Prendergast. Leur mariage eut lieu en 1815. La photographie de droite représente Merritt, beaucoup plus tard. Nous n’avons malheureusement pas pu repérer d’images de Catherine dans notre collection. |
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Lettre de William Merritt (12 Mile Creek) à Catherine Prendergast, 9 février
1814 |
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Lettre de Catherine Prendergast (Mayville) à |
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