Les Africains réduits en esclavage qui avaient obtenu leurs « papiers de liberté », en devenant leur propre propriétaire ou en s’achetant, les conservèrent précieusement après l’abolition de l’esclavage afin de prouver leur situation. |
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Malgré cela, la plupart d’entre eux devaient non seulement s’enfuir pour devenir libres, mais ils devaient surtout craindre les célèbres chasseurs d’esclaves et leurs agents, ainsi que l’éventualité de se faire capturer à nouveau. Il est évident que l’adoption de la British Imperial Act de 1833 a attiré les esclaves africains au Canada, mais la deuxième Loi des esclaves fugitifs américaine de 1850 mit en danger la vie de tous les Afro-américains et les força à s’enfuir. Cette loi permettait à n’importe d’accuser un Africain libéré ou réduit à l’esclavage d’être un esclave fugitif, et tout le système légal fut mis à contribution. Au moins 60 000 esclaves choisirent de risquer leur vie pour la liberté. La lettre ci-dessous, écrite par S. Wickham en 1850, contient un avertissement au sujet des chasseurs d'esclaves aux États-Unis. |
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Pour ceux en quête de liberté et pour les partisans de l’abolition de l’esclavage, le Canada était la destination qui s’imposait. C’était dans cette direction que l’étoile du Nord les guidait à partir du Kentucky, de la Virginie, du Maryland - de n’importe où aux États-Unis. |
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C’est en remontant le cours des fleuves, en suivant les anciens sentiers militaires ou en se faufilant d’un endroit secret à un autre que des milliers d’anciens esclaves africains sont arrivés à planter les premiers jalons de la liberté : liberté de vivre et de travailler, de fonder leur propre famille, d’obtenir une éducation pour leurs enfants. Le Provincial Freeman était publié par Mary Ann Shadd Cary (1823-1893), grande partisane de race noire de l’abolition de l’esclavage et enseignante, qui arriva au Canada-Ouest en 1851. Elle retourna aux États-Unis en 1863
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Malgré tout, obtenir sa liberté en Ontario n’était pas sans épreuves à surmonter, notamment celle de se faire exclure ou extrader. |
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Les Canadiens de race noire se sont ralliés autour des cas Moseby et Anderson. Ils bâtirent leurs propres églises et écoles tout en défiant la loi.
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L’émeute du palais de justice de Niagara de 1837 Solomon Moseby (ou Mosely) vola un cheval dans le but de s’enfuir du Kentucky. À son arrivée à Niagara, il se retrouva en prison, mais la communauté noire locale cerna le tribunal pour empêcher son transfert. Des coups de fusil furent tirés au moment où la garde armée l’emmenait. Deux Noirs furent tués, on arrêta vingt personnes et Moseby s’évada, mais il revint plus tard dans la région. |
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Le dernier cas d’extradition de 1861 John Anderson, esclave afro-américain, provoqua la mort d’un homme pendant qu’il luttait contre sa capture au Missouri. Il s’enfuit au Canada où il fut emprisonner. Son cas fut jugé par le Juge en chef Robinson qui prit la décision de l’extrader, mais cette décision fut renversée en raison d’un point de procédure. M. Anderson fut acquitté. Les esclaves ne seraient pas poursuivis pour des crimes commis pendant de leur fuite.
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La photographie ci-dessous, prise en 1858, montre Osgoode Hall à Toronto, le site du procès Anderson en 1860 et 1861. |
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