Les ressources naturelles étaient essentielles pour la survie économique de la Nouvelle-France et elles constituaient le principal motif pour l’intérêt de la France envers ses possessions nord-américaines. Le commerce était le moteur de la Nouvelle-France. Le riche potentiel de la colonie fut exprimé par un des plus importants colons, Pierre Boucher, en 1663 :
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Le principal produit d’exportation de la Nouvelle-France était la fourrure en provenance de l’intérieur, surtout celle du castor. Au début, le commerce prenait place à des comptoirs situés sur le Saint-Laurent (Tadoussac, Québec, Trois-Rivières, Montréal). Cette façon d’agir changea graduellement et, au milieu du 18e siècle, les marchands de Montréal transportaient leurs produits dans l’intérieur et les échangeaient pour des fourrures; ils les revendaient ensuite à des compagnies (des monopoles pendant la majeure partie du régime français) qui les expédiaient en Europe. Les Français contrôlaient la plus grande partie du commerce des fourrures à l’époque, moins de 40% des peaux transitant par les comptoirs anglais. Les Premières nations échangeaient les pelleteries pour des produits européens comme des ustensiles et des outils de métal, des couvertures en laine, de l’alcool et des armes à feu. |
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Les images ci-dessus montrent certains objets utilisés dans le commerce des fourrures. La liste ci-dessous, par le baron de Lahontan, inclut des biens échangés par les Français et les Premières nations. |
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Cette carte d’Henri Châtelain illustre l’intérieur du continent en plus d’inclure une liste de ses ressources et des populations locales. |
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La tâche de transporter les marchandises européennes jusqu’aux Premières nations et de ramener les fourrures à Montréal était confiée aux voyageurs, des hommes engagés pour leur capacité à voyager sur de longues distances en transportant de lourdes charges. C’était un dur labeur : ils devaient pagayer pendant douze heures ou plus chaque jour sur les rivières et les lacs menant vers l’intérieur et transporter les marchandises sur leur dos lors des portages (sentiers entre voies d’eau). Le trajet de Montréal jusqu’au comptoir de Michilimakinac (près de Sault Ste. Marie) prenait deux mois. |
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Les coureurs des bois étaient les aventuriers de la Nouvelle-France. Leur commerce illicite avec les Premières nations et les commerçants anglais faisaient d’eux des hors-la-loi aux yeux du gouvernement de la colonie. |
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Les autorités religieuses condamnaient leur trafic de l’alcool et leur façon de vivre à la manière autochtone. Les autorités coloniales usaient de diverses mesures pour venir à bout des problèmes causés par les coureurs des bois. |
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Celles-ci incluaient des monopoles locaux accordés aux commandants des forts, des « congés » et des punitions allant des amendes et de la confiscation des marchandises à l’emprisonnement. Ces mesures limitèrent le nombre de coureurs des bois, mais n’entraînèrent pas leur disparition. À la longue, le coureur des bois devint le symbole d’une vie libre et aventureuse. Les descendants de coureurs des bois et de femmes autochtones devinrent une nouvelle nation, les Métis.
Janet Woppumnaweskum, Metis woman |
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