Au début, nous espérions pouvoir enlever la photographie de son dos métallique, ce qui nous aurait permis de la rouler dans un large tube rembourré et de l'entreposer sur notre site de services au public. Cependant, nous n'avons pu trouver de méthode sécuritaire ou efficace d'enlèvement du dos. Nous avons discontinué la procédure et nous sommes passés aux autres réparations
Les parties décollées des épreuves ont été recollées ou solidifiées sur le support métallique avec un adhésif de résine synthétique. On a renforcé les parties détachées et déchirées au moyen d’un papier mince japonais appliqué avec de la gélatine ou de la pâte d’amidon de blé.
Le châssis du panorama d’hiver était brisé à deux endroits. Les brisures ont été réparées avec de la colle à bois et des plaques d’assemblage. On a renforcé les fentes structurelles moins graves avec de la colle de poisson.
Une fois le châssis réparé, le substrat métallique y a été fixé le long du bord supérieur gauche, où les clous originaux manquaient. On a décidé d’utiliser des vis, qui s’accrocheraient au bois plus efficacement que des clous de finition.
Les cadres des panoramas sont en bois plein recouvert d’un placage traité avec une teinture sombre et leurs bords décoratifs sont biseautés. Une bordure dorée (arête intérieure) est intégrée à l’oeuvre. Les deux cadres extérieurs étaient structurellement solides et généralement en bon état, à l’exception du détachement partiel du placage sur les bords et de l’apparence terne due à la saleté superficielle. La bordure du cadre du panorama d’hiver était en mauvais état, comportant de longues fentes, et elle avait disparu sur la plus grande partie de deux côtés. Il a fallu la renforcer et la reconstruire pour qu’elle maintienne la photographie en place une fois celle-ci remise dans le cadre.
La peinture dorée qui s’écaillait sur la bordure a été recollée avec une colle blanche de qualité archivistique. Des colles plus fortes (de poisson et à bois) ont été nécessaires pour réparer les fentes et les brisures de la bordure.
En raison de notre espace de travail limité, un seul panorama pouvait être traité à la fois. Lorsqu’un panorama était sur les tables que nous avions réunies dans la pièce, l’autre et les deux cadres étaient emballés dans un matériau protecteur et placés contre les murs de la pièce.
Quand il fallait déplacer un panorama, par exemple pour enlever son cadre ou appliquer un traitement à l’autre panorama, la manoeuvre nécessitait plusieurs paires de bras et un plan d’action.