Deuxième acte : Le vaudeville vole la vedette au début des années 1900
Dans les décennies qui précèdent la radio et la télévision, le vaudeville règne en maître à titre de divertissement le plus populaire en Amérique du Nord.
De luxueux théâtres de vaudeville procurent une évasion abordable aux classes ouvrières et à la classe moyenne grandissante de l’Ontario. Ces théâtres offraient des spectacles variés allant de sketches de variétés aux numéros comiques, sans oublier de petites pièces de théâtre, des spectacles de chanson, de danse, de magie, des numéros d’animaux savants et, éventuellement, certains des premiers films animés de la province.
Ces théâtres offraient des spectacles variés allant de sketches de variétés aux numéros comiques, sans oublier de petites pièces de théâtre, des spectacles de chanson, de danse, de magie, des numéros d’animaux savants et, éventuellement, certains des premiers films animés de la province.
Les premières salles de vaudeville de l’Ontario
Lorsque les frères Jerry et Michael Shea ouvrent le Shea’s Hippodrome à Toronto en 1914, la salle de 3 200 places est la salle de vaudeville la plus populaire du Canada et l’une des plus grandes au monde. Elle compte 12 grandes loges d’opéra, une fosse d’orchestre, des moulures décoratives en plâtre sur les murs et au plafond, et—avec le passage de l’éclairage au gaz à l’électricité—des centaines de lumières pour éclairer les lieux.
On assiste à une prolifération de grandes salles de théâtre semblables à l’échelle de la province au début des années 1900. D’Hamilton à Sudbury en passant par Chatham, le vaudeville est ce qu’il y a de plus populaire en ville.
Les Ontariens sur la scène internationale : les Dumbells
Les Dumbells sont un groupe de soldats devenus artistes ayant connu le succès international en tant qu’une des troupes de vaudeville les plus populaires au Canada après la Première Guerre mondiale. Les frères Plunkett d’Orillia (Ontario) lancent le groupe en 1917 en présentant des spectacles amateurs et improvisés dans les cantonnements de l’Armée canadienne déployés en France.
Les Dumbells font évoluer leurs chansons et sketches comiques, créés d’abord pour remonter le moral des troupes, en un spectacle de variétés qu’ils présentent partout en Angleterre, au Canada et aux États-Unis. Leur vaste renommée atteint son apogée en 1921, lorsque leur revue Biff, Bing, Bang devient le premier succès canadien sur Broadway.
Petite, mais puissante
La popularité du cinéma et de la radio dans les années 1920 mène à un déclin des tournées théâtrales. Pourtant, des centaines de théâtres communautaires populaires comblent le vide en matière de représentations avec le mouvement de la « petite scène ». Ces représentations contrastent avec les spectacles de masse et de grande envergure des troupes itinérantes européennes et américaines en cultivant la scène du théâtre amateur et local de l’Ontario.
Le théâtre Hart House de l’Université de Toronto, conçue pour servir de salle pour étudiants où présenter du théâtre expérimental canadien, devient la figure de proue du mouvement de la petite scène. Bien que le théâtre compte moins de 500 places, il est l’un des mieux équipés pour l’art dramatique lorsqu’il ouvre ses portes en 1919. Aujourd’hui, il continue de forger de nouvelles générations d’artistes, de machinistes et de publics.
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Premier acte : Planter le décor de la scène théâtrale dans les années 1800
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Troisième acte : Le spectacle doit cONTinuer au milieu du siècle
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