Troisième acte : Le spectacle doit cONTinuer au milieu du siècle
Avec les débuts de la professionnalisation et de la réglementation de l’art dramatique dans la province, la période comprise entre les années 1930 et les années 1950 témoigne d’un plus grand renforcement et d’une meilleure reconnaissance du talent local au sein de l’Ontario et sur la scène mondiale.
Tombée de rideau pour le vaudeville et nouvelles possibilités
Durant la Dépression, l’évasion peu onéreuse que permet le cinéma contribue au déclin des troupes itinérantes étrangères et du vaudeville. En fait, plusieurs propriétaires de théâtres de vaudeville commencent à présenter seulement des films.
Avec la perte de nombreux théâtres de vaudeville, les acteurs doivent trouver d’autres endroits où mettre leurs talents en valeur. L’utilisation imaginative des lieux de spectacles s’étend également aux préparations en coulisses, comme l’illustrent les aires improvisées de maquillage et d’entreposage sur ces photographies d’acteurs chinois se préparant pour un spectacle.With the loss of many vaudeville houses, actors had to find other venues to showcase their talents. The creative use of performance spaces also extended to backstage preparations, as illustrated by the makeshift makeup and storage areas in these photographs of Chinese actors getting ready for a show.
Auditorium Eaton
Les acteurs profitent d’un auditorium de 1 000 places ayant ouvert ses portes en 1930 dans le magasin phare de la T. Eaton Company sur la rue College à Toronto. En outre, les feuilletons radiophoniques canadiens offrent aux acteurs un moyen lucratif de gagner leur vie tout en continuant de se produire sur scène, et procurent une plateforme permettant aux dramaturges canadiens de présenter leurs œuvres.
Ascension de la réglementation du théâtre
Alors que l’industrie du théâtre évolue au 20e siècle, il en va de même pour les efforts du gouvernement de l’Ontario visant à réglementer les salles de spectacles. Les inspections des théâtres commencent officiellement en 1913, lorsque la loi sur les théâtres et cinématographes de 1911 est modifiée pour permettre la nomination d’un inspecteur, dont le travail consiste à garantir la sécurité et la conformité à la loi.
Dans les années 1940, les inspections deviennent de plus en plus rigoureuses, exigeant que les propriétaires de théâtres transmettent des photographies de l’intérieur et de l’extérieur de leurs salles à titre de preuve visuelle de leur respect des normes de sécurité. Ces photos ont une valeur inestimable et constituent des souvenirs de la conception des théâtres, mettant en valeur des salles innovantes équipées de manière à accueillir des représentations en direct et des films. Toutes les salles présentées ci-dessous perpétuent leur tradition de lieux pour les arts de la scène.
Le théâtre devient professionnel : la New Play Society
À titre de l’une des premières organisations à produire des pièces canadiennes, la New Play Society—organisation de Toronto fondée par Dora Mavor Moore en 1946—joue un rôle essentiel dans l’évolution du théâtre professionnel au Canada. En raison d’un manque de salles de spectacles convenables après la Seconde Guerre mondiale, la Society, comme de nombreuses troupes de l’époque, met en scène ses premières productions dans le petit théâtre situé au sous-sol du Musée royal de l’Ontario.
Summer stock
Les grandes villes de l’Ontario ne sont pas les seuls endroits où l’on assiste à l’évolution du théâtre professionnel au milieu des années 1900. Profitant de l’engouement pour les farces et les comédies légères à Muskoka et dans d’autres destinations touristiques estivales, la réussite de troupes comme l’Actors’ Colony Theatre élargit le goût de la population pour le théâtre et contribue à la croissance du tourisme culturel.
À compter de 1936, l’Actors’ Colony Theatre donne des représentations le lundi soir dans la salle de bal rotonde de l’auberge Bigwin—un centre de villégiature pour gens aisés à Lake of Bays, dans la région de Muskoka.
Le rapport Massey
Le rapport de la Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences en 1951 (le rapport Massey) alimente l’expansion du théâtre professionnel en Ontario. Les recommandations de la Commission, présidée par l’hon. Vincent Massey, mènent à la formation du Conseil des arts du Canada en 1957—un organisme gouvernemental qui continue d’offrir un soutien gouvernemental aux artistes professionnels et aux organismes artistiques.
Stratford sous les feux de la rampe
Le Festival de Stratford joue également un rôle essentiel dans l’évolution du théâtre professionnel en Ontario pendant l’après-guerre. Appelé à l’origine le Stratford Shakespearean Festival, il fait ses débuts en 1953 en tant que projet visant à améliorer l’économie de Stratford.
L’une des raisons du succès du Festival de Stratford? La scène ouverte innovante de Tanya Moiseiwitsch (illustrée ci-dessous), qui s’assure qu’aucun spectateur de cette salle de 1 800 places ne se trouve à plus de 20 mètres de la scène. Le Festival de Stratford a jeté les bases d’autres festivals de théâtre de renom en Ontario, par exemple le Festival Shaw et le Festival Blyth. Stratford demeure l’un des festivals artistiques les plus importants au Canada, et est reconnu à l’échelle internationale pour ses productions de pièces shakespeariennes et son théâtre contemporain.
Les festivals de Shaw et de Stratford en vidéo
En mettant en vedette les festivals Shaw et de Stratford, le film de promotion touristique Ontario à la carte du gouvernement de l’Ontario démontre l’importance de ces festivals pour attirer des visiteurs dans la province.
Ontario à la carte
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Deuxième acte : Le vaudeville vole la vedette au début des années 1900
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