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lusieurs
offensives américaines contre le Bas-Canada avaient pour but de disloquer
la chaîne de ravitaillement du Saint-Laurent en s’emparant de Montréal.
Mais, lors des invasions de l’automne 1812 et du printemps de 1814, les attaquants
avaient à peine traversé les frontières qu’ils rebroussaient
chemin. |
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L’automne de 1813 assista à une tentative plus vigoureuse, mais l’armée américaine battit en retraite après la bataille de Châteauguay, un peu au sud de Montréal. Le colonel de Salaberry avait, par une exploitation habile du terrain, convaincu les Américains que leurs adversaires étaient en nombre écrasant. La Royal Navy - et un relief accidenté - avaient protégé la ville de Québec et les provinces maritimes de la menace d’invasions de la part des États-Unis Au cours de la première année de la guerre, les victoires de la marine américaine lors d’un certain nombre de petites actions navales sur l’Atlantique avaient provoqué dans la république un regain d’enthousiasme comparable à celui que devait connaître le Haut-Canada après la prise de Détroit et la bataille de Queenston Heights. |
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L’année 1814 devait voir changer l’équilibre de force chez les deux protagonistes de l’hémisphère occidental. À la défaite de Napoléon en 1814 et ce pour la première fois, la Grande-Bretagne était en mesure d’envoyer un nombre massif de combattants en Amérique du Nord. Cette année-là, la Royal Navy avait permis aux Britanniques une grande souplesse dans l’utilisation des renforts. Étant donné que, des deux côtés, on essayait déjà de négocier un traité de paix, l’objectif était de s’approprier des territoires et de nuire le plus possible aux intérêts américains, afin de compenser les gains de territoires canadiens dont se prévaudraient les États-Unis à la fin du conflit. |
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Mais de quelle façon faire porter ces forces contre les États-Unis? Le Haut-Canada demeurait un terrain difficile pour les opérations militaires. On avait décidé de lancer sur les États-Unis une attaque sur trois flancs, en tirant parti des forces relatives. |
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lattsburgh était alors la principale base navale des Américains sur le lac Champlain, dans l’État de New York. |
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On espérait que la destruction de la flotte américaine sur le lac et la prise de la base pourraient servir à neutraliser les pertes analogues subies l’année précédente par les Britanniques sur le lac Érié. L’expédition se solda par un échec lors de la bataille du lac Champlain, le général Prevost, avec plus de 12 000 hommes, s’étant retiré après la défaite de ses navires. |
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La Royal Navy avait pu établir, sur la côte Atlantique des États-Unis, un blocus qui infirmait considérablement la capacité américaine de commerce avec d’autres pays. Il avait aussi été décidé d’exploiter la mobilité qu’offrait la marine pour lancer des raids sur la côte et occuper des territoires qui serviraient à négocier les déplacements de frontières à la fin des hostilités. |
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On occupa des parties du Maine, qui furent annexées. Washington fut attaquée, et, à la bataille de Bladensburg, les forces américaines furent défaites. Ces actions permirent aux Britanniques d’occuper la capitale et de détruire de nombreux bâtiments publics, en représailles pour la destruction de York en 1813. Peu après, les Britanniques échouèrent dans leur tentative de s’emparer des installations navales de Baltimore, la Royal Navy n’ayant pas réussi à obtenir la reddition du fort McHenry, malgré son bombardement. Le Star Spangled Banner (l'hymne national américain) commémore l’événement. Pendant tout l’été de 1814 l’amiral Sir Alexander Cochrane avait lancé, contre les navires et les villages de la côte américaine, une série de raids destinés à harceler les autorités américaines. |
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ux États-Unis, le littoral du golfe du Mexique présentait également des occasions d’actions concertées par la Royal Navy et l’armée britannique. Le Mississippi était déjà une voie commerciale majeure et la Nouvelle-Orléans, un port achalandé. Or, la fermeture du Mississippi (malaisée en raison du véritable labyrinthe de voies d’eau du delta) exigeait la prise de la ville. |
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En décembre 1814, on livra donc bataille à la Nouvelle-Orléans. Mal exécutée, l’attaque aboutit à une cuisante défaite des forces britanniques, commandées par le général Packenham. Cette victoire américaine devait jouer un rôle dans l’accession à la présidence du commandant d’alors, Andrew Jackson, au cours des années 1830. |
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