ongtemps avant la fin de la guerre, il était devenu évident que le système de défense ne suffirait pas à protéger les communications et la population du Haut-Canada. Les fortifications des postes, dont les forts George et Malden, étaient souvent faites de remblais et de palissades, qui n’assuraient aucune protection contre l’artillerie. D’autres, notamment celles de York, étaient incomplètes et peu armées. Une foule de batteries et de fortifications de campagne furent démantelées pendant la guerre; les vestiges de deux d’entre elles sont toujours nettement visibles au lieu historique national des Hauteurs-de-Queenston. On avait commencé à construire des ouvrages plus substantiels à Kingston et à Prescott. Après la guerre, on s’était donné pour objectif de limiter le nombre de petites garnisons, en conservant les postes principaux de Kingston et de York pour protéger la capitale et les chantiers navals. Ces mesures faisaient partie d’un programme de construction militaire beaucoup plus vaste, qui embrassait les citadelles de Québec et d’Halifax, de même que le fort Lennox, sur la Richelieu. |
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Outre les forts et dans l’éventualité d’une guerre, le gouvernement colonial finançait la construction du canal Rideau en vue d’aménager, entre le Haut et le Bas-Canada, une autre voie de ravitaillement qui contournerait le Saint-Laurent. On maintenait de petites garnisons à Prescott (le fort Wellington) et à Niagara (le fort Mississauga) et l’on établissait une base navale et ses fortifications à Penetanguishene, sur la baie Nottawasaga. La course à la construction navale sur les Grands Lacs prit effectivement fin en 1818, à la signature de l’Accord Rush-Bagot, qui posait des restrictions au nombre et au type de bâtiments de guerre autorisés de chaque côté des lacs. |
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Les postes frontaliers furent maintenus en place pendant de nombreuses années, la taille des garnisons fluctuant selon l’état des tensions internationales. Au cours des années 1830, 1840 et 1860, des soldats réguliers et des miliciens munis d’une meilleure artillerie furent postés dans les forts en réaction aux incursions trans-frontalières (rébellion de 1837-1838; raids des Fenians, 1866) et à la menace de guerre avec les États-Unis (crise de l’Orégon, 1848). Le canal Rideau fut construit par l’armée britannique pendant les années 1820, dans le but de sécuriser la chaîne de communications et de ravitaillement entre Montréal et Kingston. Des fortins tels que celui que nous voyons ici avaient été édifiés à différents intervalles, pour protéger contre les raids. |
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Le fort Henry devait être le pivot du complexe défensif de Kingston, destiné à protéger le chantier naval et l’entrée sud du canal Rideau. Cette construction, la plus considérable et la plus perfectionnée de tous les forts d’après-guerre du Haut-Canada, prit pour fondations les ouvrages de défense temporaire aménagés pendant le conflit. |
Le fort Mississauga avait été construit en 1815, sur l’emplacement occupé par une batterie durant la guerre; une tour de maçonnerie en pierre et brique et des terrassements en remblais étaient venus remplacer le fort George, afin d’opposer une meilleure résistance aux canons du fort Niagara, du côté américain de la rivière Niagara. Le poste conserva une garnison jusque dans les années 1840. Les vestiges du fort se retrouvent maintenant dans le périmètre d’un terrain de golf. |
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Le fort York a été agrandi après la guerre et les troupes britanniques ont continué à l'occuper jusqu'en 1870, alors qu'il a été tranféré à l'armée canadienne. La majeure partie de la garnision avait toutefois déménagé au nveau fort (les casernes Stanley) en 1841. |
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La ville de Toronto a acheté le fort York du gouvernement fédéral au début du 20e siècle. L'armée a toutefois continué à utiliser le fort jusqu'à ce que la ville le restore et en fasse un site historique entre 1932 et 1934. L’image de droite montre le fort en 1908, à un moment où les bâtiments industriels commençaient à empiéter sur les remparts. Des années plus tard, Hammond relevait ce qui suit, dans une lettre au brigadier-général E. A. Cruickshank :
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L’évolution de la technologie militaire fit que, dès les années 1830, le fort York était devenu désuet; un nouvel ouvrage moderne fut donc édifié comme principale défense à l’ouest de Kingston. S’élevant sur les terrains de l’Exposition nationale canadienne, les Stanley Barracks sont le seul bâtiment qui nous reste de ce fort. |
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