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es forces américaines retraversèrent la Niagara en 1814, pour s’emparer rapidement du fort Érié et avancer en direction nord le long de la rivière. Elles se heurtèrent à une force de l’armée britannique commandée par le général Rial, immédiatement au sud de Chippewa Creek, c’est-à-dire de la rivière Welland. Ayant subi de lourdes pertes, les forces britanniques se replièrent sur les hauteurs de Queenston. L’habileté tactique démontrée par les commandants et les soldats américains à Chippewa attestait que les miliciens peu motivés et mal entraînés de 1812 à Détroit et à Queenston avaient cédé la place à de véritables professionnels. Les forces américaines poursuivirent leur progression le long de la rivière, vers le théâtre de l’affrontement suivant, à Lundy’s Lane. |
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Le fort Chippewa avait pour objet de protéger l’extrémité sud du portage Niagara - la bataille de Chippewa devait être livrée tout près, en juillet 1814. Incendié, puis reconstruit et solidifié au cours de la guerre, le fort Chippewa fut abandonné en tant que poste militaire en 1815 et devait se détériorer rapidement. |
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Red Jacket avait pris parti pour les États-Unis dans la guerre contre les Anglais. Il participa à la bataille de Chippewa et à d’autres affrontements sur la frontière du Niagara au cours de l’été et de l’automne de 1814.
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elon l’imagerie populaire, la bataille de Lundy’s Lane fut un tournant décisif pour la guerre de 1812 dans le Haut-Canada. Les deux camps revendiquaient la victoire; or, les deux avaient subi de lourdes pertes. Les forces américaines se retirèrent le lendemain et élargirent leurs lignes de défense au fort Érié. Deux ans avant la bataille de Lundy’s Lane (qui fit au total quelque 1 600 victimes), les armées russe et française s’affrontaient à Borodino, où 100 000 hommes perdirent la vie. La guerre nord-américaine n’atteignit jamais l’envergure ni la férocité du grand conflit européen de la même période. Cette représentation fait ressortir le caractère désespéré du combat. Elle condense les péripéties de ces cinq longues heures en une seule image, où l’on se dispute les canons. |
Cliquer pour un agrandissement (136ko) The Battle of Lundy's Lane, [vers 1921] C. W. Jefferys, O.S.A., A.R.C., S.C.P.A. (1869-1951) dessin à la plume et à l'encre rehaussée au blanc de Chine Collection d'œuvres d'art du gouvernement de l'Ontario, 621234 |
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Le lieutenant-général Drummond fut commandant des forces britanniques du Haut-Canada de décembre 1813 jusqu’à la fin de la guerre. Peu après avoir assumé le commandement, Drummond remporta un succès éclatant avec la prise du fort Niagara. L’impasse tragique qui devait suivre sur la Niagara, à Chippewa, à Lundy’s Lane et au fort Érié, représentait probablement un moindre mal à ce stade de la guerre, compte tenu du meilleur leadership et de l’excellente formation des troupes américaines.
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Perspective américaine de la bataille de Lundy’s Lane. | ||
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près la bataille de Lundy’s Lane, l’armée britannique, commandée par le lieutenant-général Drummond, pourchassa l’ennemi vers le lac Érié et parvint à établir des lignes de siège près du fort Érié, place forte canadienne passée aux Américains. Les fortifications américaines étaient considérables au fort même, qui était défendu par plus de 2 000 hommes. | ||
Les Britanniques avaient aménagé une série de tranchées et des batteries d’artillerie pour appuyer le siège contre les positions américaines, mais ils ne possédaient pas suffisamment d’armes pour détruire les défenses, ni un nombre d’hommes suffisant pour établir un blocus véritable. De plus, la marine américaine était maîtresse du lac Érié, de sorte qu’il était impossible de porter atteinte aux communications avec la rive américaine de la rivière.
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Après plusieurs journées de bombardement d’artillerie, le général Drummond avait ordonné l’assaut à trois emplacements des fortifications, qui avaient été prolongées et renforcées par les troupes américaines. Deux des colonnes avaient été repoussées, mais une troisième avait réussi à entrer dans l’un des bastions et à attaquer les bâtiments de pierre de l’intérieur. Cette quasi-réussite fut anéantie par l’explosion d’un magasin, situé sous le bastion. Quelques semaines plus tard, les Américains attaquaient les lignes de siège, détruisaient une batterie et se retiraient. Les intempéries et les pertes subies convainquirent Drummond de la nécessité d’un repli, et les Britanniques se retirèrent à Queenston, en attendant de voir comment les forces américaines allaient riposter. Il s’ensuivit des escarmouches sans beaucoup de conséquences, jusqu’à l’évacuation par les Américains de la rive canadienne de la Niagara, en novembre. |
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Lorsque les forces américaines évacuèrent la région de Niagara en novembre 1814, ils firent sauter le fort Érié. Ce dernier ne fut pas reconstruit après la guerre et demeura en ruines jusqu’à sa restauration par la Commission des parcs du Niagara, au cours des années 1930. Après sa visite des lieux, le réputé photographe M. O. Hammond notait dans son journal : « Après le déjeuner, contents de partir, nous avons visité les ruines du vieux fort Érié, qui sont considérables et attestent qu’il s’agissait d’une forteresse importante. » F 1075, Fonds M. O. Hammond, 31 juillet 1906. |
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