Dans la société coloniale canadienne, les personnes asservies sont considérées comme des biens pouvant être achetés, vendus et possédés. L’esclavage des Noirs et des Autochtones est légitimé par la loi. Le travail forcé et l’asservissement contribuent à faire tourner l’économie coloniale.
L’idée voulant que les Noirs et les Autochtones puissent être possédés est fondée sur les notions de suprématie blanche, selon lesquelles ce sont des races inférieures. L’esclavage donne lieu à la racialisation et aux idéologies fondées sur la race.
« un garçon nègre dénommé George [...] [à son petit-fils John] jusqu’à ce que ledit Nègre atteigne l’année où sa liberté est ordonnée par la loi, [...] aussi une fille nègre [...] dénommée Jane […] [à sa petite-fille Catharine] qui restera sa propriété jusqu’à ce qu’elle soit libérée de sa servitude comme ordonné par la loi [...] [à son] fils Andrew une Négresse dénommée Pat [...] ». Testament de John Butler, 11 juin 1796, Archives publiques de l’Ontario |
De nombreux esclaves noirs sont victimes de traitements cruels et dégradants. Certains hommes, femmes et enfants asservis subissent la violence physique et l’incarcération comme punition. Des esclaves noires sont victimes de violence sexuelle aux mains de leur propriétaire et d’autres hommes avec lesquels ces derniers ont des liens. Des familles d’esclaves sont séparées lorsque certains de leurs membres sont vendus à de nouveaux propriétaires. Le traitement réservé aux esclaves noirs variait, mais le fait qu’ils sont considérés comme des biens souligne leur condition sociale générale et leur situation.