En 1947, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) proclame que la santé consiste en un état complet de bien-être physique, mental, et social, et non seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité. Cette démarche novatrice envers la promotion de modes de vie sains représente une rupture radicale avec le passé, résultant de la dévastation de la Deuxième Guerre mondiale et d’une volonté de faire en sorte que le monde entier soit plus sécuritaire et salubre pour tous les habitants de la planète. |
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World Health Organization Supplement No. 41 to
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World Health Organization Supplement No. 41 to
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Le succès des campagnes d’immunisation de masse et la disponibilité d’une panoplie de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies signifient que la prévention des maladies et la promotion de la santé étaient dorénavant des objectifs à notre portée. Les campagnes de publicité faisant appel aux techniques de communication de masse et de marketing social deviennent la norme, le gouvernement assumant un rôle plus actif dans la promotion des modes de vie sains.
Protect your child against poliomeylites, diphtheria, tetanus,
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La tuberculose demeure néanmoins une préoccupation importante en matière
de santé publique. Les cliniques mobiles continient à sillonner la
province, et on dénombre de nouveaux cas partout à travers la province.
Mais le nombre de personnes infectées par la tuberculose se met à
chuter considérablement vers la fin des années 1950.
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Test de dépistage de la tuberculose dans une
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L’utilisation de médicaments efficaces contre la tuberculose avait enfin vu le jour au cours des années de l’après-guerre. Les maladies transmissibles, comme la tuberculose, qui avaient jusqu’alors compté parmi les principales causes de décès, commencent à être dépassées à cet égard par les maladies chroniques, les accidents, le suicide, et les maladies liées au mode de vie. Les graphiques à gauche montrent le déclin des autres maladies transmissibles durant la première moitié du 20e siècle.
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De plus en plus, à mesure qu’augmentent les coûts et la complexité des soins de santé, les gouvernements commencent à se concentrer sur les initiatives visant à aider les individus à se prémunir contre la maladie. Les récriminations de la population canadienne contre les coûts élevés des soins de santé amènent également les gouvernements à réfléchir sérieusement au concept d’une médecine financée à même les fonds publics : ainsi, le 1er janvier 1959, l’Ontario met en place un régime d’assurance-hospitalisation puis, le 1er octobre 1969, un régime complet et universel d’assurance-maladie voit le jour. |
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Or, l’assurance-maladie ne règle pas vraiment la question de la santé préventive. La promotion de modes de vie sains nécessite une démarche différente, plus globale encore. Afin de transmettre le même message de promotion de la santé au plus grand nombre d’individus possible, le gouvernement de l’Ontario lance une série de campagnes de communication de masse. Ces campagnes vantent les bienfaits pour la santé du fait de cesser de fumer, de suivre les conseils du Guide alimentaire canadien, de mettre à jour ses immunisations, et de faire suffisamment d’exercice physique, entre autres. |
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Une foule d’organismes bénévoles se joignent aux campagnes gouvernementales de promotion de la santé : la Fondation des maladies du cœur, des organismes de recherche sur le cancer, des diététiciens, etc.. Leurs efforts conjugués de marketing social visent à propager à tous les Ontariens la bonne nouvelle au sujet des modes de vie sains.
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Les années 1960 sont particulièrement fébriles en campagnes de communication de masse, marquant le début d’une nouvelle époque de sensibilisation à l’importance d’une bonne santé et d’un mode de vie sain. Les agents d'éducation sanitaire et d’autres professionnels de la santé participent à divers colloques et symposiums afin de discuter des moyens de promouvoir des modes de vie sains. |
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Ils retournent dans leurs communautés respectives pour y découvrir les éléments à la source des mauvais états de santé et de la maladie : la pauvreté, la contamination de l’environnement, et la malnutrition, notamment. Le domaine de la promotion de la santé se développe à l’instar d’autres mouvements sociaux apparus à cette époque, comme le féminisme et la protection de l’environnement. Ces mouvements remettent notamment en question les anciennes façons de faire, proposant de nouvelles idées et de nouvelles approches.
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Le gouvernement de l’Ontario continue sur la voie tracée par ses professionnels de la santé et commence à investir dans les initiatives favorisant une meilleure santé pour tous les Ontariens. Il se met à embaucher encore plus d’agents d’éducation sanitaire et d’infirmiers et infirmières-hygiénistes, et à produire une vaste gamme de documents sur divers volets des modes de vie sains. Ces documents sont dorénavant accessibles à tous, du plus jeune enfant sur les bancs d’école jusqu’à la plus vieille des personnes aînées en foyer d’accueil. |
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