Until about 1930, hospitals existed mainly for the destitute sick, the mentally ill, and people with contagious disease. The first asylum in Ontario “for the reception of insane and lunatic persons” opened in 1841 and after many changes evolved into the present Queen Street site of the Centre for Addiction and Mental Health in Toronto. The Archives of Ontario holds records from this and many other provincial mental health institutions. The 19th century psychiatric hospitals were designed as large, imposing edifices of civic progress and prosperity. They were typically situated with a number of outbuildings and considerable acreage of farmland. The Kingston psychiatric hospital was opened in 1856.Jusque vers 1930, les hôpitaux existaient surtout à l’intention des malades indigents, des malades mentaux et des gens atteints de maladies contagieuses. En Ontario, le premier asile « destiné à recevoir des personnes démentes et aliénées » a ouvert en 1841; après avoir subi de nombreux changements, il est devenu l’actuel emplacement du Centre de toxicomanie et de santé mentale, rue Queen à Toronto. Les Archives publiques de l’Ontario détiennent des dossiers relatifs à cet établissement de santé mentale et à bien d’autres dans la province. Les hôpitaux psychiatriques du 19e siècle étaient conçus comme de gros édifices imposants qui symbolisaient la prospérité et le progrès urbains. Ils s’accompagnaient typiquement d’un certain nombre de dépendances et d’une superficie considérable de terres agricoles. L’hôpital psychiatrique de Kingston (maintenant fermé) a ouvert en 1856.
Le croquis à droite montre que l'hôpital psychiatrique de Kingston occupait plus de 162,5 acres, dont 83,5 étaient cultivés.
Les anciens dossiers des patients étaient transcrits à la main dans de gros volumes reliés appelés recueils. On attribuait à chaque patient une nouvelle page dans le recueil, selon l’ordre d’admission. Les notes sur l’histoire subséquente du patient étaient ajoutées à cette page, laquelle renvoyait plus tard à une deuxième page si on avait besoin d’espace supplémentaire.
La plupart des inscriptions sont des notes quelque peu particulières qui documentent des observations directes quant à l’état et au comportement et qui servaient d’aide-mémoire.
Les traitements, comme les toniques et autres médicaments, sont inscrits, mais le rôle des hôpitaux du 19e siècle en était surtout un de garde. La plupart des recueils ont un répertoire nominatif. On notait dans un registre l’admission des patients, les congés, les « fugues » (évasions) et les décès.
Le registre montré ici est en mauvais état, cela ayant peut-être été causé par du liquide renversé qui a engendré des dommages supplémentaires au fil du temps.
On gardait dans un endroit fixe les volumes et les registres des recueils. Rendu en 1890, le nombre et la complexité des registres s’étaient accrus et des documents distincts comme des photographies, des tableaux de température, des rapports de pathologie dactylographiés et d’autres renseignements obtenus à l’aide de machines étaient parfois collés dans les recueils.
Le système représenté dans cette photographie-ci était presque universellement utilisé dans les hôpitaux de l’Ontario, au début du 20e siècle. Les grands livres, sur le support arrière, sont les suivants, de gauche à droite : livre des demandes, registre des admissions, registre des décès, registres des congés, registre statistique, (espace) et recueil. Un recueil est ouvert sur le support. Le commis tient sa plume sur le registre général. La personne assise au bureau, à côté de la boîte du microscope, est un étudiant en médecine.
Un règlement adopté en 1907 instaurait un nouveau régime dans tous les hôpitaux psychiatriques de l’Ontario, régime selon lequel on notait les renseignements de base quant à un patient sur des fiches et on gardait les dossiers des patients dans des dossiers individuels. Durant les années qui ont suivi, les dossiers des patients sont devenus plus standardisés et axés sur des formules, et le nombre ainsi que le genre de dossiers se sont accrus considérablement.
Les dossiers individuels formés de documents volants permettaient de classer ensemble les dossiers cliniques créés par les nombreux soignants. Un dossier individuel de patient pouvait inclure des antécédents médicaux, des notes sur les progrès réalisés, des rapports de laboratoire, des rapports chirurgicaux, des tableaux de température, des feuilles de traitement, des ordres donnés par les médecins, des fiches de régime alimentaire, des rapports de conférences, des rapports de services sociaux, des épreuves de radiographies, des photographies, un résumé du congé donné ou un certificat de décès, de la correspondance, des listes de vêtements et d’autres documents. Les années 1940 atteintes, des employés-experts ayant subi une formation spécialisée s’occupaient des dossiers des patients et on avait recours à de nouvelles technologies comme la copie des dossiers inactifs sur microfilms.
Les systèmes de classement par fiches constituaient une importante innovation au 19e siècle, grâce à laquelle les données devenaient facilement accessibles et modifiables. Les systèmes électroniques ont en bonne partie remplacé les fiches pour ce qui est de suivre les patients, bien qu’il reste certains systèmes de fichiers.
Plateau de fiches et fiche relative à Grace Marks, qui a été admise à l’asile d’aliénés provincial de Toronto, en 1852. De nombreuses fiches ont été créées relativement à d’anciens patients quand le système des fichiers est devenu d’usage universel chez les hôpitaux psychiatriques, en 1907. Auparavant, les renseignements sur les patients étaient conservés dans des registres munis d’index alphabétiques
Les tableaux et les notes des soignants étaient gardés au chevet, tel que montré ici, mais il en reste peu. Les notes des infirmières étaient parfois classées dans un deuxième dossier individuel de patient, qu’on détruisait plus tard.