Tout au long du 19e siècle, la tuberculose (également appelée phtisie ou consomption) était une des principales causes de décès dans le monde industrialisé. Les traitements, à ce moment-là, se concentraient sur le repos au lit, un régime alimentaire nourrissant et de l’air frais. Le premier hôpital pour tuberculeux du Canada a été le Muskoka Cottage Sanatorium, qui a ouvert à Gravenhurst en 1897.
L’hôpital Muskoka Free Hospital for Consumptives a été construit au même emplacement en 1902 (le premier hôpital gratuit pour tuberculeux au monde), un endroit choisi pour son air frais et clair. Ces centres étaient conçus pour aider les gens qui en étaient aux stades préliminaires d’une maladie pulmonaire; on y refusait les cas plus avancés ou bien on renvoyait les patients chez eux. Les patients passaient de 10 à 12 heures par jour en plein air, peu importe le temps qu’il faisait.
La Commission d’hygiène provinciale a mené une campagne concertée de sensibilisation du public et de prévention de la tuberculose, produisant et distribuant des prospectus, donnant des conférences et utilisant des présentoirs et des expositions itinérantes
La Commission a également commandé un film muet en 1921, lequel s’intitulait Her Own Fault (par sa faute) et dans lequel « la fille qui est vaincue par les difficultés de la vie » chute parce qu’elle s’alimente mal, qu’elle se couche tard et qu’elle a un penchant pour les soldes de vêtements. Elle est bientôt hospitalisée pour cause de tuberculose, tandis que sa contraire, « la fille qui réussit », est promue au poste de contremaîtresse dans l’usine.
Les prospectus ci-dessous, publiés par l'Association canadienne anti-tuberculeuse, servaient à reneigner le public sur divers aspects de la maladie.
L’autre façon dont le gouvernement s’attaquait à la tuberculose consistait à identifier les porteurs de la maladie et à arrêter la propagation de cette dernière. En 1923, une clinique pulmonaire itinérante a examiné des enfants d’âge scolaire et pré-scolaire dans la région de Dundas-West Flamborough pour y trouver des cas de tuberculose et réunir des données sur les maladies pulmonaires.
D’autres groupes ont été ciblés durant les années subséquentes, dont les mineurs, les patients et les infirmières des hôpitaux psychiatriques, les autochtonestreaty Indians, les immigrants et les détenus, à mesure que le gouvernement intensifiait ses efforts de collecte d’information. Des cliniques pulmonaires ont été établies à Ottawa, Belleville, North Bay, Toronto et Timmins, pour finalement atteindre 23 endroits en tout.
On a créé une division de prévention de la tuberculose, au sein du ministère de la Santé de l’Ontario, en 1934, et on a élargi les programmes visant à surveiller et à limiter la propagation de la tuberculose.
Un élément important de ces weapon in its arsenal efforts comprenait le registre des cas de tuberculose, lequel était un système de renseignements perfectionné à base de papier : les formules chromocodées, fiches, onglets et autres outils administratifs permettaient de recueillir, d’organiser, d’analyser et de documenter des données complètes sur les cas de tuberculose, dans la province.
Les commissions d’hygiène locales étaient les gardiennes des registres des cas de tuberculose, lesquels mettaient en corrélation les renseignements provenant des médecins de famille, des sanatoriums, des hôpitaux, des cliniques, des laboratoires et des infirmières de la santé publique quant à chaque cas se produisant dans leur région. On devait utiliser une formule normalisée spéciale pour chaque processus de rapport et des instructions très précises étaient fournies sur la façon de les remplir.
Un résumé des renseignements contenus dans le registre était expédié à la division de la prévention de la tuberculose ainsi qu’au médecin hygiéniste de la province. Les infirmières de la santé publique visitaient chaque malade et tenaient des dossiers sur les membres de la famille et d’autres personnes en contact. Ce système permettait de suivre tous les cas pour qu’on puisse traiter les gens et faire le suivi; il identifiait également des personnes en contact avec le malade, pour fins d’examen et de traitement, au besoin.
La division encourageait et appuyait aussi les collectivités en offrant gratuitement des radiographies collectives à leur entière population. Elle a publié un rapport didactique détaillé sur la façon d’organiser ces radiographies de masse, lequel renfermait des sections sur la publicité, sur la sollicitation de porte-à-porte, sur l’utilisation et le montage de l’espace où prendre les radiographies et, évidemment, des exemples des formules et de la paperasse nécessaires. Par ces examens de masse, on voulait atteindre 82 pour 100 des gens d’une région; on estimait pouvoir prendre 800 radiographies par jour à l’aide d’un appareil, qu’on empruntait de la division.
Timmins a été la première collectivité ontarienne à offrir des radiographies collectives, en 1944, suivie de près par South Porcupine et Schumacher. Le maire de Timmins a été la première personne à se faire radiographier.
’avérer exempt de tuberculose était une source de fierté dont on essayait de tirer un avantage commercial. ( RG 10-145-2-2)
La fréquence de la tuberculose était élevée chez les autochtones. Le gouvernement de l’Ontario a aidé le ministère fédéral des Affaires Indiens en examinant les indiens misés par à un traité. Des questions administratives venaient compliquer la surveillance et le traitement des cas de tuberculose chez les autochtones, comme la façon différente de traiter les Indiens visés par à un traité par opposition à ceux qui ne l’étaient pas tet la difficulté, pour certaines personnes vivant en régions éloignées, de revenir subir des examens médicaux.
La division traçait la carte et le tableau montrant les progrès de la maladie, affichant avec fierté le taux de mortalité à la baisse.
Le taux de mortalité attribuable à la tuberculose a diminué régulièrement en Ontario, passant de 160 par 100 000 personnes qu’il était en 1900, à 0,6 par 100 000 en 1980. L’avènement des antibiotiques et le niveau de vie généralement plus élevé ont entraîné une baisse spectaculaire après la Deuxième Guerre mondiale. Cependant, la mise en œuvre par le gouvernement de programmes systématiques de prévention, de limitation et de surveillance de la tuberculose a également joué un rôle significatif. En permettant de découvrir des faits et de les documenter selon des formats normalisés qu’on pouvait organiser, analyser et suivre, les dossiers du gouvernement se sont avérés une arme efficace dans la lutte contre la tuberculose.