Frederic William Cumberland est né en 1820 en Angleterre. Il a été apprenti d’un architecte (la formation acceptée à l’époque) avant de travailler au service d’architecture civile des chantiers maritimes royaux (Royal Dockyards) de l’Amirauté britannique.
Ambitieux et cherchant un meilleur avenir, il a immigré au Canada en 1847. De bonnes références, des parents influents, la croissance rapide de la province, qui avait besoin d’édifices publics, et des talents considérables d’architecte et d’homme d’affaires ont contribué à la rapidité de son succès dans son nouveau milieu.
William George Storm west né en Angleterre en 1826 et a immigré au Canada dans son enfance. Il a été apprenti de son père, un grand constructeur et entrepreneur, puis de William Thomas, architecte reconnu de Toronto.
![]() |
Il est devenu l’adjoint de Cumberland à la fin des années 1840, lorsque ce dernier travaillait sur la cathédrale St. James. Il est devenu associé du cabinet en 1852.
Cliquer pour un agrandissement (109ko) |
Storm est le premier homme de la première rangée. Edmund Burke, assis au-dessus de lui, a repris son cabinet à son décès et a hérité des dessins d’Osgoode Hall.
Cumberland et Storm se complétaient. Cumberland dirigeait le cabinet, planifiait et organisait. Il rencontrait les clients et aimait superviser les projets.
![]() Cliquer pour un agrandissement (89ko) |
Il n’y a aucune photographie connue des travaux de construction des années 1850 à Osgoode Hall. Le chantier du University College, projet que Cumberland et Storm réalisaient en même temps, n’était probablement pas très différent. On voyait vraisemblablement Cumberland régulièrement sur place, supervisant les progrès des travaux.
|
Storm était l’homme du détail : il était méthodique et bénéficiait de l’expérience pratique de la construction acquise sous la supervision de son père. Storm était aussi l’artiste de l’équipe : il a produit un grand nombre des admirables dessins du cabinet.
La contribution créative de chaque homme à l’équipe fait l’objet d’un débat. Si Storm maniait la plume et le pinceau, était-il aussi le concepteur de ce cabinet prolifique? On admet généralement que Cumberland concevait de façon générale les plans et que Storm s’occupait des détails.
Ces clés de voûte de l’atrium de l’édifice, qui représentent les arts et métiers, incarnent l’essence du cabinet : le talent artistique de Storm et le raisonnement de Cumberland.
Ce dernier croyait fermement que la science, l’art et le commerce étaient reliés et constituaient le fondement ou les « clés de voûte » du monde victorien.
Dans le cas d’Osgoode Hall, toutefois, un auteur suggère que la participation de Storm a pu être plus considérable. Une lettre d’un des fils de Cumberland adressée au Toronto World le 26 février 1886, quelques années après le décès de l'architecte, indique que la conception du University College, qui remontait à 1856, était la dernière de son père.
On sait aussi que bien que Cumberland and Storm ait continué de figurer à titre de cabinet dans les répertoires jusqu’à au moins 1866, Cumberland s’intéressait depuis longtemps à d’autres projets. Le plus important était son travail au sein de la Northern Railway Company, d’abord à titre d’ingénieur en chef en 1852, puis de directeur général à compter de 1859.
Malgré sa contribution apparemment secondaire aux conceptions du cabinet, Storm n’était pas dépourvu de talents en architecture. Après la fin de la collaboration, il a surtout travaillé seul, principalement d’abord à des ajouts et à des modifications de bâtiments existants, puis il a entrepris des projets de conception à part entière qui sont dignes d’éloges. Il est devenu le premier président de l’Ontario Association of Architects en 1889.
|
![]() Façade d’Osgoode Hal |