Harry Mason est né à Denver, au Colorado, en 1892. Il déménage avec sa famille au Canada, non loin de Toronto, à l’âge de 13 ans. À 16 ans, il est engagé à la Banque de Toronto, pour ensuite être transféré à Sudbury, puis à Winnipeg.
Le 28 octobre 1913, alors âgé de 21 ans, Harry écrit une lettre à Sadie Arbuckle, qu’il n’a encore jamais rencontrée.
Il ne travaille plus dans une banque. Il vit dans le nouvel établissement de Compeer, en Alberta, où il œuvre à l’ouverture du premier magasin de la ville. Son associé, Jack Wulff, est un ami de Sadie et lui en parle souvent. Sadie avait gardé contact avec Jack. Par courtoisie, elle avait aussi envoyé une carte à Harry. Aux prises avec la solitude et les épreuves de l’implantation dans l’Ouest, Harry profite de l’occasion pour amorcer une correspondance qui transformera sa vie et celle de Sadie.
Dans sa première lettre à Sadie, Harry explique que le magasin ouvert avec Jack se trouvera le long de la voie que prévoit construire le Canadien Pacifique entre Lacombe, en Alberta, et Kerrobert, en Saskatchewan, mais que, entre-temps, « les affaires ne sont pas très florissantes ». Il s’excuse d’avoir la hardiesse de lui écrire, à elle, « jamais rencontrée personnellement ».
Sadie ne s’offusque pas de la faille à l’étiquette et répond à Harry, à l’immense plaisir et au soulagement de celui-ci. (Malheureusement, les premières lettres de Sadie ont disparu et ne figurent donc pas dans la collection.) Au début de la correspondance, Harry décrit le mode de vie dans les régions sauvages de l’Ouest canadien, de même que le comportement scandaleux des autres colons. Il fait remarquer que dans les soirées sociales, par exemple, de parfaits inconnus invitent des femmes à danser sans même connaître leur nom. Il tient à rassurer Sadie : « Pour ma part, je ne juge pas cela convenable et je me garde bien de le faire. »
Même si nous n’avons aucune lettre de Sadie qui date de cette période, nous savons que sa vie était très différente. Alors que Harry s’installe dans des terres nouvelles, Sadie vit au cœur de l’une des plus grandes villes du Canada.
En 1914, Toronto compte près de 500 000 habitants. Habitant au 930 de la rue Queen Est, Sadie vit dans un quartier de classe moyenne supérieure, densément peuplé et desservi par un solide réseau de tramways. Ses lettres décrivent un quotidien urbain chargé. Sadie travaille dans un bureau en ville, reçoit la visite de proches et d’amis, fréquente l’église et va souvent au cinéma. Sa vie sociale contraste vivement avec celle de Harry, à peine rehaussée par quelques danses communautaires.
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Quand Harry « rencontre » Sadie
Harry entend l’appel au combat
Harry laisse le Canada (et Sadie) derrière lui
Sadie raconte la vie au Canada
Harry raconte la vie sur le front
La fin de la guerre de Harry
Harry et Sadie, d’une photo à l’autre [Page de
référence à l’intention des élèves]
Ressources sur la Première Guerre mondiale