Canadiens d’origine japonaise
Les premiers Japonais officiellement reconnus au Canada sont arrivés à la fin des années 1870 et leur nombre a augmenté jusqu’à la fin des années 1920. Les Canadiens d’origine japonaise ont créé des entreprises florissantes et des lieux de culte, et fondé des familles dans leur nouvelle patrie.
Depuis l’arrivée des premiers émigrants japonais au Canada en 1877, leur nombre n’a cessé de croître. Malgré le racisme et la dépossession dont ils ont été victimes, les Japonais canadiens ont lutté pour établir leur présence et leur importance dans la société canadienne.
Une nouvelle patrie
Bien que la plupart des émigrants japonais au Canada se soient installés en Colombie-Britannique, la communauté japonaise s’est également développée en Ontario. Cette croissance s’est accélérée après la Seconde Guerre mondiale. Les personnes qui en avaient les moyens, comme les familles Moriyama et Umehara, ont documenté leur nouvelle vie au Canada à travers des photographies.
La lutte pour le droit de vote
Malgré la discrimination dont ils étaient victimes et le refus de leur accorder le droit de vote, certains membres de la communauté japonaise du Canada voulaient se battre pour le Canada pendant la Première Guerre mondiale. Bon nombre de ces soldats japonais canadiens appartenaient au 10e bataillon du Corps expéditionnaire canadien, une importante unité militaire formée en 1914. À leur retour au Canada, ils ont fait pression pour obtenir le droit de vote. Ce droit leur fut accordé en Colombie-Britannique en 1931; toutefois, il a fallu attendre 1948 pour que tous les membres de la communauté japonaise du Canada l’obtiennent.
Des prisonniers de guerre
En décembre 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, le Canada déclare la guerre au Japon à la suite de l’attaque sur Pearl Harbor. En février 1942, les Canadiens d’origine japonaise sont tenus de s’enregistrer comme « sujets d’un pays ennemi », ce qui a pour conséquence la confiscation de leurs biens et effets personnels par le gouvernement canadien. De nombreux Canadiens d’origine japonaise sont envoyés dans des camps d’internement ou au Japon.
Autorisation de participer
De nombreux jeunes canadiens d’origine japonaise se sont enrôlés dans l’armée en 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale. Après l’attaque sur Pearl Harbor en décembre 1941, le Canada a déclaré la guerre au Japon, ce qui a pour conséquence l’internement des soldats canadiens d’origine japonaise. Aussi, la possibilité pour ceux qui le souhaitaient de s’enrôler dans l’armée leur est refusée. En janvier 1945, le gouvernement britannique demande que les Canadiens d’origine japonaise soient autorisés à s’enrôler dans l’armée. Malgré le fait qu’ils avaient été maltraités au début de la guerre, environ 150 Canadiens d’origine japonaise se sont portés volontaires pour servir dans l’armée canadienne.
La joie après la tristesse
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, certains Canadiens d’origine japonaise sont rentrés au Japon. D’autres ont décidé de rester au Canada, mais ils n’ont pas pu retrouver leur maison et leur entreprise. En effet, leurs biens et possessions avaient été saisis et vendus pendant la guerre. Malgré ces difficultés, la communauté canadienne d’origine japonaise a réussi à se reconstruire. Elle s’est fortifiée et a grandement contribué à la société canadienne.
Pleins feux sur une histoire cachée
Raymond Moriyama était un architecte canadien de renom, d’origine japonaise. En 1970, il cofonde le cabinet Moriyama Teshima Architects. Parmi leurs nombreuses réalisations, citons l’ambassade du Canada à Tokyo, la Toronto Reference Liberary et le Vari Hall sur le campus Keele de l’Université York, à North York (Ontario). Le Fonds Moriyama and Teshima Architects (F 2187) et le Fonds Raymond Moriyama (F 4449), tous deux conservés aux Archives publiques de l’Ontario, documentent la carrière professionnelle de Moriyama et la vie d’une famille japonaise-canadienne du 20e siècle.
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Histoires cachées dans les archives : l’Ontario et les guerres mondiales
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