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Terres autochtones 
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Carte de l’Ontario montrant les zones et leur traité respectif



Traités du Haut-Canada. D’ARCY, Steve. Introduction Guide to London Area Treaties (reproduit avec la permission de l’auteur)

Il est impossible de raconter l’histoire du vin en Ontario sans reconnaître les terres sur lesquelles la production se fait. Ce que nous appelons le Sud de l’Ontario, ce sont des terres habitées par plusieurs nations autochtones : les Anishinaabe, les Attawandaron, les Haudenosaunee, les Tionantati et les Wendat. Encore aujourd’hui se trouvent sur ces terres de nombreux peuples autochtones venant de partout sur l’Île de la Tortue. 

Depuis des temps immémoriaux, des nations successives d’habitants ont cultivé les ressources alimentaires de la région des Grands Lacs. En plus de pratiquer la chasse et la cueillette, on entaillait les érables et faisait bouillir la sève pour la transformer en sirop et sucre. Les barrages de pêche Mnjikaning, qui datent de l’an 2500 av. J.-C. (situés dans le passage sud de l’actuel lac Simcoe), laissent à penser que la pêche servait pour faire des échanges. Pendant ce temps, l’agriculture a fait son arrivée avec les Haudenosaunee vers l’an 2600 av. J.-C., prenant la forme de la méthode des « trois sœurs », adoptée partout sur le continent, qui consistait en une alternance de courges, de fèves et de maïs, ce qui a contribué à l’essor et à la productivité des villages.

Le 17e siècle a marqué l’arrivée de peuples non autochtones sur ces terres. Lors de la guerre de l’Indépendance des États-Unis en 1783, les autorités britanniques, souhaitant protéger ce qui restait de leur empire en Amérique du Nord, ont encouragé les Européens à s’installer dans ce que l’on appelait le Haut-Canada. Les autorités britanniques espéraient en fait que les colons demeurent près de la frontière, notamment dans la région de Niagara, là où ils pourraient défendre l’Empire contre d’éventuelles incursions américaines. Par conséquent, la population du Haut-Canada a considérablement augmenté, passant de 95 000 habitants en 1814 à 952 000 habitants en 1851.

 Àla même période, les autorités britanniques ont signé plusieurs traités avec les peuples autochtones, de 1781 à 1833. Dans ces traités, les autorités britanniques se sont engagées à fournir du soutien financier ou en nature ainsi que des parcelles réservées aux peuples autochtones. De plus, elles ont encouragé les Haudenosaunee, qui ont soutenu la Grande-Bretagne durant la guerre de l’Indépendance, à s’établir dans le Haut-Canada. Le gouverneur Frederick Haldimand a accordé 700 000 acres de terrain le long de la rivière Grand aux Haudenosaunee, le 25 octobre 1784. La proclamation déclare :

 

« (…) Au nom de Sa Majesté, j’autorise par la présente ladite nation Mohawk, ainsi que toute autre nation parmi les Six Nations désirant s’établir dans ce quartier, à prendre possession des bancs de la rivière communément appelée Ours (Ouse) ou Rivière Grand qui se déverse dans le lac Érié, et à s’y établir. Je leur attribue à cet effet six kilomètres de profondeur de part et d’autre de la rivière à partir du lac Érié, et s’étendant dans cette proportion jusqu’à la source de ladite rivière, dont ces personnes et leur descendance pourront jouir pour toujours. » (Cité dans HILL, Susan M. The Clay We Are Made of: Haudenosaunee


Toutefois, les autorités britanniques n’ont pas honoré leurs obligations découlant de ces traités, particulièrement après la guerre de 1812. Après la guerre, les autorités britanniques n’ont plus considéré les peuples autochtones comme des alliés indispensables pour la défense de la colonie. En lieu et place, comme l’historienne haudenosaunee Susan Hill l’explique dans son livre The Clay We Are Made of : Haudenosaunee Land Tenure on the Grand River: « La politique britannique indienne est progressivement passée de relations fondées sur les obligations découlant de traités à une supervision paternaliste, proclamant la “civilisation” des “enfants”, alors qu’ils étaient auparavant des “frères”. Ce virage dans la politique britannique s’est fait en accéléré, le gouvernement impérial cherchant à transférer ses responsabilités concernant les affaires indiennes au gouvernement colonial. »

Des colons blancs ont migré vers la rivière Grand et ailleurs dans le sud du Haut-Canada, ce qui a considérablement grugé les terres contrôlées par les peuples autochtones durant le 19e siècle. De même, les autorités britanniques n’ont pas empêché le squattage des colons blancs sur les terres autochtones; lorsque les peuples autochtones ont protesté et pressé les autorités britanniques de tenir leurs promesses, celles-ci ont fait la sourde oreille. « Maintes et maintes fois, remarque Hill, la Couronne a démontré que ses promesses de protéger les intérêts des Haudenosaunee seraient écartées au profit des intérêts des “colons” blancs sur la parcelle située le long de la rivière Grand. »

Cette exposition a été préparée à l’intention du grand public à des fins informatives et éducatives seulement, et ne représente pas nécessairement l’opinion du gouvernement de l’Ontario. Elle n’a pas pour but de représenter l’interprétation juridique que fait le gouvernement de l’Ontario des traités, ni ne constitue une limitation des droits de l’Ontario.

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