Government of Ontario

Ontario.ca     |    


Ministère des Services au public et aux entreprises




Industrie - bannière
Du rêve à la réalité - bannière
Aquarelle: Hon.ble Tho.s McKay's Mills, Distillery, etc. and part of New Edinburgh, Rideau Falls, 1845

Cliquer pour un agrandissement (357ko)
Hon.ble Tho.s McKay's Mills, Distillery, etc. and part of New Edinburgh, Rideau Falls, 1845
Aquarelle
Fonds Thomas Burrowes
Code de référence : C 1-0-0-0-4
Archives publiques de l'Ontario, I0002121

Malgré les déceptions associées au canal Rideau, il a permis à certains de faire fortune, notamment quatre Montréalais qui ont fourni les maçons, les tailleurs de pierres et les ouvriers qui ont effectué les travaux d’excavation et de construction de nombre des écluses et des barrages. Alors que la plupart des entrepreneurs locaux faisaient faillite pendant les difficiles travaux, Thomas McKay, John Redpath (par la suite lié à Redpath Sugar), Thomas Phillips et Andrew White avaient acquis de l’expérience en construisant des écluses à Montréal et étaient des hommes d’affaires astucieux. Après l’achèvement du canal en 1832, trois de ces associés sont retournés à leurs entreprises de Montréal, mais McKay est demeuré à Bytown. Il a investi une partie de ses gains dans des moulins du secteur des chutes Rideau, où se sont établis une brasserie, un moulin à bois, un moulin à grain, une boulangerie et une usine de tissu. Il possédait des centaines d’acres le long de la rivière des Outaouais et il a bâti Rideau Hall (aujourd’hui la résidence du Gouverneur général) pour sa famille.

À titre d’associé de la Ottawa and Rideau Forwarding Company, McKay participait aussi au transport des marchandises et des voyageurs par les écluses de pierre qu’il avait contribué à construire. Il amenait le grain des agriculteurs à Bytown pour le faire moudre (27 000 boisseaux en 1835) et expédiait sa farine aux camps de bûcherons de la vallée de l’Outaouais et, par le canal Rideau, à Kingston et au-delà. On peut dire que McKay est l’industriel qui a profité le plus du canal.

Le reste du canal Rideau offrait peu de possibilités d’avoir autant de succès. Le lieutenant-colonel John By, commandant et architecte en chef du projet du canal, avait prédit une économie prospère pour les colonies établies le long du canal. Toutefois, après son retour en Angleterre, en 1832, l’intérêt du gouvernement britannique à l’égard du canal a décliné et les successeurs militaires de By l’ont considéré davantage comme un élément de la défense que comme un axe industriel. Les plans officiels suggéraient que les sites de 23 barrages pouvaient servir à la mouture, mais seulement cinq ont été pleinement développés; de plus, certains de ces moulins avaient été établis avant la construction du canal. Comme les propriétaires de moulins et d’entrepôts ne pouvaient pas négocier de baux à long terme à l’égard des terres militaires, peu d’entre eux ont tiré parti des sites disponibles. Ironiquement, By avait acheté et démoli, pendant la construction du canal, plusieurs moulins bien établis. Malgré ses prévisions selon lesquelles 100 000 barils de farine emprunteraient le canal Rideau chaque année, la documentation indique que le nombre annuel n’a jamais dépassé 12 000.

Aquarelle: Lower Kingston Mills, Grand Trunk Railway bridge completed, 1856

Cliquer pour un agrandissement (328ko)
Lower Kingston Mills, Grand Trunk Railway bridge completed, 1856
Aquarelle
Fonds Thomas Burrowes
Code de référence : C 1-0-0-074
Archives publiques de l'Ontario, I0002193

By n’avais pas prédit une chose : le succès du commerce du bois d’oeuvre. Son canal a permis d’accéder à de riches forêts vierges qu’on a rapidement louées à bail et coupées. Au milieu des années 1830, le canal était engorgé de billots flottant vers les moulins de Bytown et, via Kingston, vers les États-Unis. En 16 ans (de 1834 à 1850), les écluses des Narrows ont permis de percevoir des droits de péage sur 382 barils de farine, 22 000 boisseaux de blé, 1,5 million de pieds de chêne et 10 000 billots de sciage. Thomas Burrowes a montré certains effets de l’exploitation forestière dans un tableau de 1856 représentant Kingston Mills, où l’artiste a vécu après avoir pris sa retraite. Il y illustre des billots flottant sur la rivière près d’un moulin et d’autres empilés à côté de la route qui reliait Montréal et Kingston.

Précédente | Page d'accueil | Suivante