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Exposition en ligne à l’occasion du jour du Souvenir 2014 – Votre témoignage


Exposition sur les soldats d’Eaton à Mackenzie House

Merci d'avoir partagé vos histoires sur les soldats photographiés dans cette exposition en ligne. Ces histoires ont formé la base de l'expositionEaton's Goes to War: Memory, Meaning & Family à Mackenzie House, un musée installé dans une maison historique de la ville de Toronto, situé à proximité du site d’origine du magasin Eaton à Toronto.  Cette exposition se déroule du 21 septembre 2017 au 31 janvier 2018.

 

Histoires -

Liste des soldats (par nom de famille)

James Barr



Mon père, le soldat James Barr, était un employé d’Eaton avant la Première Guerre mondiale. Il s’enrôla à 18 ans le 18 novembre 1916, peu après la mort de son frère aîné, le soldat Peter Barr, tué en France.

Il fut initialement affecté au 208e Bataillon outremer, embarquant à Halifax à bord du H.M.S. Justicia pour arriver à Liverpool le 14 mai 1917.

Il demeura en Angleterre pendant presque un an jusqu’au 29 mars 1918, après quoi il arriva en France et fut affecté au 116e Bataillon outremer. En mai 1918, il était avec l’artillerie canadienne de campagne et plus tard ce même mois, il fut transféré à la compagnie de mitrailleurs du 3e Bataillon.

Ses dossiers médicaux indiquent qu’il a été plusieurs fois hospitalisé au cours de l’année suivante, et qu’il a été rayé de l’effectif le 15 mars 1919.

Il navigua de Southampton vers le Canada sur le R.M.S. Olympic le 19 mars 1919 et fut officiellement démobilisé du 3e bataillon CMC à la 2e caserne de district à Toronto. Mon père n’a jamais parlé de la guerre, mais je pense qu’il avait été blessé. Il a passé plusieurs mois à l’hôpital Sunnybrook au fil des ans, et je me souviens que pendant mon enfance, ma mère et moi allions le visiter en autobus. Il a épousé ma mère en 1924 et ils ont eu cinq enfants. Leur fils aîné, Robert James Barr, est mort le 4 décembre 1944, quand son bombardier Lancaster fut abattu au-dessus de Munich, en Allemagne.

Mon père a pris sa retraite du service des travaux de la Ville de Toronto après 30 ans de carrière et est décédé en 1984 à l’âge de 86 ans.



- Albert Barr





Private James Barr
James Barr

James Bland


Mon père, James Bland, né le 14 novembre 1894, a quitté Lancashire, en Angleterre, et il a élu domicile au Canada le 21 juillet 1912. Il s’est enrôlé dans le Corps expéditionnaire canadien outre-mer le 14 juillet 1915. Il a servi en Angleterre et en France et il a été blessé au dos et à la poitrine le 26 octobre 1917. Il a reçu son congé le 24 février 1919. Je ne sais pas s’il a repris son emploi chez T. Eaton Co., car il avait 19 ans de plus que ma mère et leur mariage a été célébré en 1937. Je crois qu’à cette époque-là ils travaillaient tous les deux chez Eaton. Mon père est toujours resté muet sur le sort que lui a réservé la guerre, mais il a tenté de s’enrôler à nouveau au début de la Deuxième Guerre mondiale. J’avais 3 ans à l’époque et mon frère en avait 4. Mes premiers souvenirs de lui remontent au moment où il est revenu à la maison et a dit à ma mère que sa candidature avait été refusée en raison de son problème de santé. Il était très déçu, mais je crois que ma mère était bien soulagée. Malheureusement pour nous, il est mort des suites d’un cancer le 21 février 1953 et j’ai encore en ma possession la lettre de condoléances de T. Eaton Co.   
- Beverly Selby




Private James Barr

James Bland

Peter Russell Bonner

Mon grand-père, Peter Russell Bonner, est originaire de Glasgow, en Écosse. Il est arrivé au Canada en passant par Toronto, mais c’est dans un magasin Eaton de Winnipeg qu’il a trouvé du travail en tant que bijoutier. Les preuves de son enrôlement de 1916 indiquent qu’il habitait à Winnipeg et appartenait au 100e Bataillon (Winnipeg Grenadiers). 
Il est retourné en Grande-Bretagne pendant la Guerre comme membre du Corps expéditionnaire canadien. Je ne sais pas s’il a été témoin des combats qui y faisaient rage. À son arrivée, il est retourné à Toronto et travailler chez Eaton.  À Toronto, il était affilié au Régiment « Queens Own Rifles of Canada » et il était musicien de fanfare à l’Exposition canadienne nationale et occupant des fonctions dans le Régiment « Queen's Own Rifles ». Il jouait divers instruments, mais il était surtout reconnu comme saxophoniste alto.
Il a épousé Marjory D.A Smith en 1927 et ils ont eu un fils Allan. Il a poursuivi sa carrière de bijoutier chez Eaton toute sa vie durant. On m’a raconté qu’il était fier de faire partie de la grande famille Eaton. Les employés étaient unis et bien traités. Nous avons encore en notre possession les cartes de Noël que Flora McCrea Eaton acheminait à tous les employés.

J’ai en ma possession une pendule de cheminée, une montre et deux lampes de table qu’on lui on a données à différentes étapes de sa carrière là-bas. Bon nombre d’écussons, de boutons, ses divers instruments le font revivre. Il est décédé en 1956, soit 20 ans avant ma naissance. Plus important encore, je porte la bague de fiançailles et l’alliance qu’il avait confectionnées pour son épouse et ma mère les a également portées. 

- Stacey Bonner







Peter Russell Bonner

Benjamin William Bridgford



Mon grand-père, Benjamin William Bridgeford, est né à Stourport-on-Severn (Angleterre) en 1895. Sa famille a immigré à Toronto en 1909 et, avant le début de la Grande Guerre, il travaillait comme comptable chez Eaton.

Il s’enrôla comme sapeur (ingénieur de terrain) au 204e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien (CEC) en mars 1916 et reçut son entraînement à la caserne Stanley, sur le site actuel de l’Exposition nationale canadienne à Toronto. En 1917, Ben prit part aux combats sur la crête de Vimy (France) en tant que sergent suppléant de la 4e Division canadienne, 11e Brigade d’infanterie, 75e Bataillon, QG du Corps canadien, Service de signalisation, Corps de génie canadien. (Le 204e fusionna avec le 75e Bataillon outremer et fut rebaptisé le Toronto Scottish Regiment.)

À son retour, il reprit son emploi chez Eaton, où il fit la connaissance d’Isabella B. Langlands de Dundee, en Écosse, qu’il épousa en 1921. Des années plus tard, Ben dirigeait le rayon de la quincaillerie chez Eaton et était président de l’Association des anciens combattants d’Eaton. Il a également été membre de la Légion canadienne, du Sappers Club de Toronto et du Club des anciens sergents du Toronto Scottish Regiment. En 1936, il retourna en France en tant que membre de la délégation canadienne de pèlerinage de la légion à Vimy. Les passeports spéciaux délivrés par le gouvernement du Canada pour ce voyage furent les premiers passeports canadiens non britanniques à être produits.

Ben a continué à travailler pour Eaton jusqu’à sa retraite, et il est décédé en 1980. J’ai en ma possession le médaillon gravé qui lui fut présenté par Sir John C. Eaton en reconnaissance de son service durant la Grande Guerre.

- William Lee Bridgeford





Benjamin William Bridgford

Benjamin William Bridgford

Charles Edwin Cooper


Charles Edwin Cooper est né en Angleterre le 11 juin 1880. Sa famille a immigré au Canada, débarquant à Halifax le 4 avril 1881. Après cela, elle s’est établie à Toronto (Ontario). Il était l’un des six enfants de William Cooper et de Minnie Smith. Embauché par la Compagnie T. Eaton aux environs de 1902 ou de 1903, il travaillait au rayon des beaux-arts à titre d’encadreur. Il épouse Sarah Cadwell Sutherland le 10 juin 1903. Le 22 septembre 1914, Charles signe ses documents d’attestation et, d’après sa nécrologie dans le Toronto Star, il s’enrôle comme sergent fourrier instructeur. Puis, il gravit les échelons. Au moment de sa mort, le 28 avril 1917, il menait ses troupes sur la crête de Vimy à titre de major intérimaire. À l’automne de 1916, il reçut la Croix militaire au palais de Buckingham pour sa bravoure remarquable au cours des opérations. Il mena sa troupe à l’attaque avec audace, s’empara d’un point fort de l’ennemi, puis se précipita vers son objectif, dont il s’empara également avant de le renforcer. Il constitue un bel exemple. (Tiré des documents d’honneurs militaires et cartes de citation préparés par le général Byng.) Selon sa nécrologie, au moment de sa mort sur la crête de Vimy, il dirigeait ses hommes sans s’arrêter avant d’avoir dépassé l’objectif et consolidé sa position. Il est enterré au cimetière militaire d’Écoivres, dans le Pas-de-Calais. Malheureusement pour sa famille, son frère cadet Herbert Arthur Cooper a également trouvé la mort sur la crête de Vimy le 9 avril 1917.

 - Margaret Revell





Charles Edwin Cooper

Charles Edwin Cooper

Herbert William Graham



L’artilleur Herbert William Graham était mon grand-père. Je me souviens de lui comme un homme calme et gentil. Pendant les vacances, notre jeune famille de 6 personnes a pris la route pour un voyage long et chaud de Pointe-Claire à Toronto, dans une petite Morris Oxford. À notre arrivée, ma grand-mère a fait entrer nos parents à l’intérieur et mon grand-père a emmené les enfants à la pataugeoire du quartier. Enfants, on nous a dit qu’il travaillait chez Eaton comme charpentier, qu’il construisait des étalages dans les magasins et qu’il avait combattu pendant la Première Guerre mondiale, ce qui avait endommagé son ouïe. Il avait un meilleur ami du nom de Lyons qui, bien que rendu aveugle pendant la guerre, est devenu un homme d’affaires prospère dans l’Ouest. Ils se sont réunis dans les années 1940. Mon grand-père s’est enrôlé en juin 1915 à l’âge de 33 ans. Il a servi à Ypres, en France, avec le 21e Bataillon, 6e Howitzer. Il a été promu bombardier, blessé par des éclats d’obus, décoré et démobilisé en février 1919 à Toronto. Il a travaillé chez Eaton pendant la majeure partie de sa carrière. C’est là qu’il a rencontré ma grand-mère Nellie qui travaillait à la galerie d’art d’Eaton. Il avait environ 50 ans quand ils se sont mariés et elle, environ 40 ans. Papa est né 10 mois plus tard. La cousine de mon grand-père, Alice Innes, ARCA, était une artiste bien connue qui dirigeait l’école d’été de l’OCA à Port Hope et qui peignait avec le Groupe des Sept. Elle était souvent chez eux. Mon père et mon frère ont continué dans l’armée, terminant leurs études au CMR de Kingston. Papa était ingénieur mécanicien au 48e Highlanders et mon frère ingénieur informaticien dans la Marine.

 -Susan Graham





Herbert William Graham

Herbert William Graham

David Gordon


Mon grand-père, le chauffeur David Gordon (I0073097), travaillait sur un paquebot qui naviguait entre la Grande-Bretagne et le Canada. M. Eaton voyageait sur ce bateau fréquemment pour affaires. Il appréciait mon grand-père et lui dit que si jamais il voulait un emploi au Canada, il devait venir le voir. La famille de ma grand-mère a immigré de l’Écosse au Canada lorsqu’elle avait environ 17 ans. Grand-papa a eu le coup de foudre pour elle. À leur arrivée au Canada, il a décidé de rester et a demandé à M. Eaton de lui donner du travail. Pour commencer, il travaillait dans les écuries. D’après ce que je sais, il y a eu un accident : l’un des enfants Eaton a été jeté de cheval et a été grièvement blessé ou tué. Après cela, la famille Eaton n’a plus tenu d’écuries. Grand-papa est devenu chauffeur pour la famille Eaton. Plus tard, il a travaillé au département d’optique d’Eaton, sur la rue College. Il a pris sa retraite à environ 65 ans.

Grand-papa a combattu durant la Première Guerre mondiale et était là pendant la bataille de la crête de Vimy. 

Nous avons remis son dossier à une cousine il y a quelques années. Je lui ai envoyé un courriel pour voir si elle l’a encore, ainsi que des photos.

Mon père, qui s’appelait lui aussi David Duncan Gordon, a travaillé chez Eaton pendant 48 ans et a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale.

 - Nancy Blakely





Driver David Gordon

David Gordon

Eric Heathcote



Mon grand-père, Eric Heathcote, a eu 18 ans en janvier 1915. Le printemps suivant, il s’enrôlait volontairement avec le plein appui de la Compagnie T. Eaton, qui avait pour politique de conserver l’emploi des travailleurs qui s’enrôlaient. Il travaillait depuis 1912 au service de graphisme de la société. Engagé dans l’infanterie, il fut affecté au bataillon de cyclistes du Corps canadien.

Après avoir survécu à Vimy, il fut blessé, gazé et aveuglé à Passchendaele. Sa convalescence à l’hôpital fut très longue, mais au bout de quelques mois, il recouvra la vue.

En septembre 1918, on le dépêcha au QG de la 11e Brigade. Un capitaine, un sergent et mon grand-père furent choisis pour former une patrouille de reconnaissance dans la tranchée. À 23 h, ils passèrent en zone neutre (le No Man’s Land) et marchèrent sur 3/4 de mille jusqu’à une carrière, où ils se dissimulèrent. Au petit jour, à leur grande surprise, ils virent que les troupes allemandes n’étaient qu’un demi-mille de là.

Leur ligne de communication ayant été coupée par les obus, Eric se porta volontaire pour porter un message au brigadier.

En plein jour, il se précipita sur un terrain accidenté et essuya immédiatement le feu allemand. En longeant des chemins creux et en rampant, il arriva enfin à l’endroit où sa brigade attendait l’ordre d’avancer.

Il reçut la Médaille militaire, servit durant la Seconde Guerre mondiale et prit sa retraite en 1962 de son poste de directeur de la création chez Eaton.

- Blake Heathcote





Eric Heathcote

Eric Heathcote

Éclaireur James Hughes

Mon grand-père paternel, James Huges, travaillait au sein du Service d’imprimerie d’Eaton et s’est enrôlé le 31 juillet 1915, un mois avant ses 28 ans. Il est né à Liverpool, en Angleterre et est arrivé au Canada lorsqu’il était bébé. Il devait courir très vite (il mesurait 5 pi 7 po), car on a fait de lui un éclaireur dans le 75e bataillon, le Mississauga Horse, sous les commandements du lieutenant-colonel Samuel G. Beckett. Ce bataillon s’était formé en trois semaines seulement et était composé entièrement de personnes enrôlées à Toronto, Hamilton et London, en Ontario.  

James a servi à l’étranger dans les tranchées à la bataille de la Somme. Il a attrapé une fièvre des tranchées et a subi une entorse à la cheville pour laquelle il a dû séjourner à l’hôpital en France pendant un certain temps. Sa libération est inscrite en date du 13 décembre 1917.   

À son retour, lui et sa femme ont dû avoir de la difficulté à reprendre leur vie ensemble, car il disparaissait de la famille pendant des périodes de temps. (Tristement, l’un de leurs fils est décédé à l’âge de 9 ans en 1918. Un autre avait été mort-né.) Mon père avait 16 ans la dernière fois qu’il a vu son père James et personne n’a jamais su ce qui lui est arrivé. Mes recherches en ligne au cours des dernières années m’ont permis de découvrir qu’il avait déménagé aux États-Unis, plus précisément à Alameda, en Californie. Il est mort en 1962. Mon père ne l’a jamais su, car il est décédé avant que je découvre ces renseignements.    

Mon père, William P. Hughes, a également travaillé pour Eaton pendant 47 ans et, curieusement, lui aussi a travaillé au sein du Service d’imprimerie, tout comme son père. Il était compositeur et travaillait à imprimer le catalogue d’Eaton avant que sa publication soit interrompue en 1976. C’est à ce moment qu’il a pris une retraite précoce à l’âge de 62 ans. Il a servi dans l’ARC en Angleterre pendant la Deuxième Guerre mondiale en tant que mécanicien qui réparait les bombardiers Lancaster. 

- Jane Calder







Éclaireur James Hughes

Frederick Thomas Jackson


Le caporal Frederick Thomas Jackson (ID 10073161, EMGB 666) travaillait pour la Compagnie Eaton. Son frère, mon grand-père Alfred Robert Jackson (EMGB 920) a été invité à rejoindre son frère Fred pour s’ajouter à la batterie. Il avait 36 ans quand il s’est enrôlé, alors il est devenu l’ordonnance du commandant. La Compagnie T. Eaton payait leurs salaires pendant leur séjour à l’étranger.

En France, le bataillon de mitrailleuses Eaton (EMGB) a subi beaucoup de pertes et a été dissous. Alfred a été démobilisé à ce moment, le 1er octobre 1916. Il rentra chez lui pour travailler dans l’industrie de guerre. Il est décédé prématurément le 28 janvier 1932 des suites du gazage à Ypres.

Cinq frères s’étaient enrôlés, mais seulement Fred et Alf travaillaient pour Eaton.

Nous avons des copies de documents d’attestation pour Fred et Alf, ainsi que des photos.

- Jane Pliva





Corporal Frederick Thomas Jackson
Frederick Thomas Jackson

Albert E Miller


Mon grand-père, Albert E. Miller, était l’un de ces soldats. Son nom figure dans vos registres et vous avez une photo de lui dans ses plus jeunes années en tant que simple soldat. D’après les dossiers que mon père a conservés, Albert s’est enrôlé dans le Mississauga Horse, 75e Bataillon, 4e Division.
En 1912, Albert a émigré de Belfast, en Irlande, vers Toronto et il a obtenu par la suite un emploi chez Timothy Eaton. Il avait prévu de s’établir dans la ville avant de demander à sa fiancée, Marion Ellis, de venir le rejoindre. Cependant, leur mariage a été retardé lorsque la guerre a éclaté. 
Nous ne savons pas si Albert a été l’un des premiers soldats à s’enrôler en 1914, mais nous savons par contre qu’il a survécu à la guerre et qu’il a été promu au grade de caporal.  Il a certainement combattu à la bataille de Vimy en ce fatidique jour de Pâques qui a coûté la vie à de nombreux Canadiens. Nous avons en notre possession une carte postale du RMS Mauritania, postée le 6 juin 1919, qui informe Marion qu’il était finalement de retour au Canada à Halifax.
Il est retourné au travail chez Eaton en tant que directeur adjoint. En 1919, il a finalement épousé Marion. Il a vécu tout d’abord au 227, avenue Withrow, et il a par la suite déménagé au 52, avenue The Lindens Bain (l’appartement existait toujours en 2001) et mon père est né le jour de la fête de la Reine, le 24 mai 1924. Malheureusement, Albert est tombé malade le dimanche de Pâques en 1929 et il a dû subir l’ablation de son appendice, mais il est décédé le vendredi suivant à cause d’une hémorragie interne. Il est inhumé au cimetière Mount Pleasant, terrain no P8578, où il y a une pierre tombale plate.
Marion et leur fils, Edmund John, sont retournés à Belfast. Nous tenons à exprimer notre gratitude à la Masonic of Toronto, qui a financé les études de mon père à Belfast. Edmund est devenu omnipraticien en Irlande du Nord, mais il a toujours renoncé à demander sa citoyenneté canadienne. Il a envisagé de revenir au Canada au milieu des années 1950, mais il a décidé, en raison des rudes hivers canadiens, qu’il préférerait travailler en Irlande du Nord et passer ses vacances au Canada, plutôt que de faire le contraire. Il a conservé beaucoup d’amis et de points de contact à Toronto.
Nous disposons encore de quelques artéfacts d’Albert, soit la même photo que vous détenez de lui en tant que simple soldat, une photo de lui à titre de caporal, une photo de groupe de Canadiens du 75e Bataillon du CEB (13 soldats) prise le 17 mars 1917, une photo d’Albert plus âgé, ses médailles et le tout accompagné d’un petit coupe-papier confectionné à partir de deux douilles de cartouche d’un côté il y a Vimy et Marion de l’autre.
Nous avons également en notre possession quelques cartes de Noël de la famille Eaton, le livret liturgique d’Eaton et un souvenir de nos valeureux soldats morts au combat.

- John Miller







Albert E Miller

Corporal Andrew Percy



Avant la Première Guerre mondiale, mon grand-père, le caporal Andrew Percy, a travaillé au rayon de l’électricité du magasin Eaton, à Toronto. Ma grand-mère, Elsie Rhoda Shewring, y a travaillé aussi avant leur mariage en 1918. Mon grand-père s’est enrôlé dans le 3e bataillon de Toronto en septembre 1914 et a fait partie du premier contingent canadien. Il a suivi son entraînement à Valcartier, au Québec, puis l’a poursuivi dans la plaine de Salisbury, en Angleterre, au début de 1915. Le bataillon est arrivé en France en février 1915. Mon grand-père a fait partie du corps médical comme brancardier et porteur d’eau. Il a participé à la 2e bataille d’Ypres et à la bataille de la crête de Vimy. Dans une lettre envoyée chez lui en février 1917, il mentionne qu’Eaton payait les soldats pendant qu’ils étaient partis et que cela était un moyen pour Sir John C. Eaton de contribuer à la guerre. Après son retour en juin 1917 (en raison du décès de son beau-père), il a passé du temps à l’hôpital militaire de Whitby, puis il est revenu chez Eaton. Pour autant que ma mère se souvienne, il est resté chez Eaton jusqu’à ce qu’il tombe malade vers 1947 des répercussions de la guerre. Le dernier poste qu’il a occupé a été celui de liftier à l’annexe. Il est mort en 1961. J’ai la médaille en or gravée que Sir John C. Eaton a remise à mon grand-père en reconnaissance de son service pendant la Première Guerre mondiale.

- Cathy Scattergood





Corporal Andrew Percy

Andrew Percy

Vincent Stephen


L'un des employés d'Eaton ayant servi dans les Forces armées au cours de la Première Guerre mondiale fut Vincent Stephen. Il était le frère bien-aimé de notre grand-mère et, même si nous n'avons jamais fait sa connaissance, nous le connaissions grâce aux histoires qu'elle racontait à propos de l'île de Man.

Vincent Stephen est né le 25 mai 1889 à Liverpool (Lancashire). Il était le plus jeune fils de Thomas Stephen et d'Ann Jane Lace. Son père était capitaine au long cours et voyageait entre l'île de Man et Liverpool en raison de son travail.

Vincent a grandi à Ramsey (île de Man), et fut capitaine du Championship Ramsey Football Club en 1909. Il a immigré au Canada et travaillé au magasin Eaton de Toronto avant de se joindre au Corps expéditionnaire canadien le 8 mai 1916. Il fut envoyé en Angleterre le 30 novembre 1916 à bord du RMS Mauretania et arriva en France le 5 décembre 1916. Il fut transféré sur les lignes de front le 24 mars 1917 avec le 75e bataillon du Corps expéditionnaire canadien.

Il est mort au combat le 2 avril 1917 à la crête de Vimy, au cours d'une patrouille de nuit près des lignes allemandes, en préparation de l'avancée historique de l'Armée canadienne à la crête de Vimy.

Vincent était fiancé à une jeune demoiselle Ramsey, et la semaine précédant sa mort, il rencontra le frère de la jeune demoiselle, qui servait dans un bataillon anglais. Leurs officiers leur laissèrent le temps de discuter un moment. Vincent et le frère de sa fiancée furent tous les deux tués dans la semaine suivant leur rencontre.

Nous remercions votre organisme de se souvenir de ces jeunes hommes qui se sont portés volontaires pour défendre le pays durant l'un des événements majeurs du vingtième siècle.

- James B. Smith
Coquitlam, BC.





Vincent Stephen

Vincent Stephen

Roy Sproule


Roy Sproule est né le 9 mars 1900 à Toronto, ville où il a passé presque toute sa vie, exception faite de ses années de service militaire. Il était le fils de George et Thelma Tillya Sproule et le frère d’Annie Revell (Sproule). Il a été embauché par la Compagnie T. Eaton peu avant la Première Guerre mondiale, peut-être à titre de commis de vente. Roy a révélé au beau-fils d’Annie qu’il avait menti sur son âge pour s’enrôler, parce qu’il pensait qu’il était de son devoir de servir. D’après son attestation signée le 23 août 1916, sa date de naissance était le 19 mars 1898, et non le 9 mars 1900 comme l’indique son acte de naissance. Sa mère était fort mécontente de son geste. Roy a participé aux combats sur le front, y compris à Vimy, qu’il a décrit comme une colline similaire à l’escarpement du Niagara. Le beau-fils pense que Roy est retourné travailler chez Eaton après la guerre, mais qu’il voulait être un agent de police. Il a réalisé ce rêve en 1921, alors qu’il avait 21 ans. Durant la Seconde Guerre mondiale, il a pris congé de la police de Toronto pour devenir sergent dans la police militaire du Canada. Bien qu’il n’ait jamais été blessé, Roy souffrait de ce qu’on appelait « les pieds des tranchées », affection causée par le port de bottes trempées dans des tranchées inondées. Il a eu mal aux pieds pendant tout le reste de sa vie. Il avait la fierté de savoir qu’il avait fait son devoir en tant que soldat dans les deux guerres mondiales. Roy est décédé à Coldwater (Ontario) en 1977.

 - Donald Revell





Charles Edwin Cooper

Roy Sproule

Dalton Strype


Dalton Strype était employé de la société T. Eaton Company avant, pendant et après la Première Guerre mondiale lorsqu’il s’est enrôlé dans le corps expéditionnaire britannique en 1915. Dalton a été déployé au théâtre des opérations en Europe et il a été témoin des batailles à Passchendaele et à Vimy. Je me rappelle du moment où il a été blessé et de sa convalescence dans un grand foyer britannique. Dalton a dirigé un bataillon de soldats dans un champ de mines près de la Belgique. En l’honneur de cet acte héroïque, le roi George V d’Angleterre l’a décoré de la Croix militaire et d’une barrette. Dalton a mis fin à son service militaire en tant que capitaine et, à son retour au Canada, il fallait régler les frais médicaux. Lorsque notre grand-mère, Margret (Daisy) Strype, s’est déplacée pour aller régler les importants frais médicaux, il était inscrit sur la facture que la T. Eaton Company avait acquitté le montant intégral des frais médicaux.  
Dalton a travaillé au bureau de vérification chez Eaton et il s’est occupé par la suite des arrangements de voyage de Monsieur J.C. Eaton en demandant au Canadien Pacifique de transporter le wagon de la société Eaton à travers le pays.  
Dalton a été frappé par un fulgurant accident vasculaire cérébral qui a causé la perte de ses deux jambes et de l’usage de son bras gauche. À titre d’agent des incendies à la retraite dans la région de York, j’accompagne d’autres membres de service pendant le défilé du jour du Souvenir et je n’oublie pas la badine de service de Papa à la mémoire de Dalton Strype.

- Glen Strype







Dalton Strype

Waring Tooze



Je suis né en 1943 et j’ai grandi dans le quartier Beach de Toronto. Pendant mon enfance, j’adorais aller au centre-ville avec ma mère au temps de Noël pour m’émerveiller devant les vitrines décorées d’Eaton et de Simpson. Le clou, c’était le défilé du père Noël organisé par Eaton, puis la visite au rayon des jouets et au père Noël lui-même, au cinquième étage du magasin principal d’Eaton.

Quand je m’asseyais sur les genoux du père Noël pour lui dire ce que je voulais pour Noël, cela m’étonnait qu’il sache comment je m’appelais et quels étaient les détails de ma vie au cours de l’année écoulée. Il me disait aussi qu’il avait reçu ma lettre et savait déjà ce que je voulais.

Je n’ai su que des années plus tard que l’homme dissimulé derrière sa barbe blanche était un ami de la famille. Je ne le reconnais pas dans la photo affichée sur le site, mais je sais qu’il a fréquenté notre maison au cours des années 1940 et 1950.

Mes parents l’appelaient Wary Tooze, mais pour moi, et probablement des milliers d’autres qui ont au moins 70 ou 80 ans, il sera toujours le père Noël.

Je joins l’adresse d’un site Web qui cite Waring Tooze alors qu’il décrit le défilé du père Noël avant la Première Guerre mondiale. Plus de détails ici.

- Albert Barr





Wary Tooze

Waring Tooze