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Images de l’histoire des Noirs : une exploration de la collection McCurdy - De l’esclavage à l’établissement - bannière

De l’esclavage à l’émancipation

Les premiers récits historiques brossent un tableau des commerçonts de fourrures de race noire basés à Détroit, Niagara et Michilimackinac dans les années 1740 et 1750, à l’époque où la région faisait encore partie de la Nouvelle-France. Dans les années 1780, à la fin de la Révolution américaine, les loyalistes ont immigré dans la région, aujourd’hui l’Ontario, où ils se sont établis le long du fleuve Saint-Laurent et des rivières Niagara et Détroit. Certains d’entre eux avaient amené des esclaves avec eux.

La province du Haut-Canada a adopté l’une des premières prohibitions de l’esclavage en Amérique du Nord, en 1793, qui interdisait l’importation d’esclaves et qui libérait les enfants d’esclaves quand ils atteignaient l’âge de 25 ans.

Loi pour emêcher l'entrée d'autres esclaves et pour limiter la durée des contrats de servitude Cap. 7, 33 George III, 1793
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Loi pour emêcher l'entrée d'autres esclaves et pour limiter la durée des contrats de servitude
Cap. 7, 33 George III, 1793
Archives publiques de l'Ontario

En 1819, le procureur général, John Beverley Robinson a formulé une ordonnance déclarant que tous les résidents de race noire du Haut-Canada étaient libres et protégés par la loi britannique.

Le jour de l’Émancipation commémore l’abolition de l’esclavage de 1833 dans tout l’Empire britannique qui a libéré presque un million d’esclaves. Aujourd’hui, on le célèbre tous les ans le 1er août à Amherstburg et dans d’autres collectivités ontariennes ainsi que dans toute l’Amérique du Nord avec des festivités comprenant d’habitude des défilés et des pique-niques.

Programme publié par Progress : the Oldest Negro publication in Canada, [vers 1901]
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Programme publié par Progress : the Oldest Negro publication in Canada, [vers 1901]
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-3-0-32
Archives publiques de l'Ontario

Établissement

Alors que l’esclavage humain disparaissait dans le Haut-Canada, il continuait à sévir dans certaines parties des États-Unis. Dès les années 1780, les esclaves qui avaient réussi à fuir sont passés illégalement dans le territoire contrôlé par les Britanniques.

Bon nombre se sont enrôlés dans les unités loyalistes et ont fini par déménager en Amérique du Nord britannique. Après la Révolution américaine, un réseau non officiel s’est formé dans le but d’aider ces fugitifs à aller vers le nord. Avec le temps, on a désigné ce réseau sous le nom de chemin de fer clandestin. Située à l’extrémité ouest du Haut-Canada, la ville d’Amherstburg est devenue l’un des points d’entrée principaux pour le passage des fugitifs vers la liberté.
Cette vue d’Amherstburg montre la ville à la fin de l’époque du chemin de fer clandestin.

Photographie : Rue Main, Amherstburg, 1865
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Rue Main, Amherstburg, 1865
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-16-6-2-44
Archives publiques de l'Ontario, I0024850

Le gouvernement des États-Unis a adopté diverses lois sur les esclaves fugitifs qui ont criminalisé la participation d’un individu ou d’un groupe à l’évasion d’esclaves dans tous les états ou les territoires des États-Unis. Vu l’augmentation des amendes et des risques, le chemin de fer a gagné une plus grande clandestinité. Toutefois, une fois rendus au Canada, les fugitifs étaient sortis du territoire de compétence des cours américaines.
Générique du Voice of the Fugitive
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Générique du Voice of the Fugitive
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-16-9-35
Archives publiques de l'Ontario

Il est difficile de trouver des documents sur le chemin de fer clandestin. Il était exploité clandestinement aux États-Unis et en sourdine au Canada afin d’éviter tout incident à la frontière. La plupart des documents trouvés présentent quelques personnes qui s’en occupaient et les endroits où elles auraient vécu ou cherché refuge.

L’une des rares sources d’information directes sur les activités des membres du chemin de fer clandestin était les journaux contemporains tels que le Voice of the Fugitive qui fut le premier journal à appartenir et à être exploité par des personnes de race noire en Ontario. Il a été fondé et publié à Sandwich et à Windsor par Henry Bibb qui s’était réfugié d’abord à Détroit et ensuite au Canada après l’adoption de la Loi sur les esclaves fugitifs. Le journal a été publié du 1er janvier 1851 jusqu’en 1854.

Ancien esclave passé au Haut-Canada, Levi Veney a trouvé refuge dans l’une des maisons ouvertes dans le but d’offrir un abri et du repos à ceux qui traversaient la frontière. Située à Colchester South, la Park House était une étape importante pour ceux qui entraient dans la province.

Photographie : Levi Veney, ancien esclave qui vivait à Amherstburg, photo prise au magasin de J. D. Burkes, 1898
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Levi Veney, ancien esclave qui vivait à Amherstburg,
photo prise au magasin de J. D. Burkes, 1898
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-16-3-5
Archives publiques de l'Ontario, I0024830

Photographie : Park House, Colchester South, un refuge pour les esclaves dans les années 1800, [vers 1950]
Park House, Colchester South, un refuge pour les esclaves dans les années 1800, [vers 1950]
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-16-6-1
Archives publiques de l'Ontario, I0024851

La communauté noire du Haut-Canada a appuyé la Couronne en temps de crise. Pendant la guerre de 1812, les miliciens de race noire ont servi à Queenston Heights. Pendant la rébellion de 1837, la crainte de l’annexion aux États-Unis et le retour éventuel à l’esclavage renforcèrent le loyalisme déjà puissant de la communauté noire et sa volonté de servir dans la milice. Alvin McCurdy s’est intéressé en partie à l’histoire parce que les historiens ne mentionnaient pas la participation de personnes de race noire dans ces conflits.

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