Il est probable que 60 000 Africains réduits à l’esclavage risquèrent leur vie pour obtenir leur liberté au Canada. Ce fut avec stupeur qu’ils constatèrent que, bien qu’ils étaient libres, cette liberté qui leur tenait tant à cœur, leur éducation et celle de leurs enfants, l’acquisition de connaissances tant espérée, n’étaient pas gagnés d’emblée. La proclamation de la Common Schools Act de l’Ontario en 1851 fut interprétée de plusieurs façons. Elle a conduit à la création d’écoles séparées pour les Catholiques ainsi que pour les Noirs, en particulier à l’ouest de Toronto. Les parents de race noire luttèrent contre cette situation en signant des pétitions pour que leurs enfants soient acceptés, ou en organisant des protestations.
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En 1883, un homme de Windsor, J. L. Dunn, causa toute une contreverse lorsqu'il décida de s'opposer à cette ségrégation en envoyant sa fille à l'écolepublique du lieu. Ces deux articles de journaux, datés du 5 septembre 1883, décrivent l'incident selon deux perspectives différentes. L'artice à droite est tiré d'un journal de la région de Windsor et celui à gauche est tiré du Evening News de détroit, de l'autre côté de la frontière.
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Lettre à Egerton Ryerson, surintendant principal de l’éducation, de Dennis Hill qui tenta en vain d’inscrire son fils dans une école pour enfants de race blanche, 22 novembre 1852. |
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Ce document, qui date de 1843, comprend trois parties. La première partie est une pétition des « Gens de couleur d’Hamilton » au Gouverneur-Général, dans laquelle ils protestent contre la ségrégation des écoles pour enfants noirs. Suit une lettre de Robert Murray, du ministère de l’Éducation, à George S. Tiffany, président de la Commission de Police, dans laquelle il demande des renseignements au sujet de la pétition. La troisième partie du document est la réponse de M. Tiffany, un rapport sur l’éducation des enfants de race noire.
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Malgré cela, dans les villes moins importantes ou les régions rurales, les enfants de race noire devaient souvent parcourir de grandes distances avant de se rendre dans des écoles réservées aux Noirs. L’école de Buxton produisait des élèves si qualifiés que les étudiants qui n’étaient pas de race noire voulaient y entrer, et plusieurs diplômés étudièrent à l'Université de Toronto . |
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Les protestations étaient organisées dans le but de défier les décisions judiciaires qui mettaient la vie des résidents de race noire en danger. S’il était possible de menacer de renvoyer John Anderson ou Solomon Moseby, ou tout autre Noir, aux États-Unis à la suite d’infractions commises dans le cadre de gestes posés pour fuir l’esclavage, de quelle sorte de liberté s’agissait-il? D’autres avaient peut-être aussi emprunté un cheval à leur propriétaire ou sans doute enlevé de la main d’œuvre à leurs anciens propriétaires dans le but de se libérer. Par conséquent, les gens s’inquiétaient. Les membres de la communauté noire devraient-ils maintenant vivre dans la crainte d’être accusés de « crimes » qu’ils avaient commis en coupant les ponts? Il devint évident que, grâce à des décisions judiciaires favorables, les droits qui confirmaient la liberté que les Canadiens de race noire avaient durement acquis seraient protégés par la loi.
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