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Ministère des Services au public et aux entreprises





Main d’œuvre asservie Résistance  bannière

La population d’esclaves s’accroît dans le sud de l’Ontario, tant dans les régions urbaines que rurales. Les esclaves sont contraints d’accomplir de nombreuses tâches pour aider à l’établissement et à l’exploitation de ménages, de fermes et d’entreprises. De plus, les rôles des hommes et des femmes asservis varient. Les propriétaires bénéficient également du travail de leurs esclaves qu’ils mettent au service d’autres personnes, car ils reçoivent leur salaire. Il est évident que le recours à la main-d’œuvre asservie accroît la production et la viabilité, contrairement aux colons qui n’y ont pas recours. Les ménages de colons ayant asservi des Noirs et des Autochtones cultivent plus de terres que leurs voisins sans esclaves et augmentent leur rendement.

Les hommes asservis accomplissent souvent des tâches physiques pénibles. Ils défrichent des terres, coupent du bois et construisent des bâtiments comme des maisons et des granges sur les terres de leur propriétaire. Beaucoup contribuent à l’établissement et à l’exploitation de fermes familiales. Les hommes asservis travaillent également comme chasseurs, voyageurs, marins, mineurs, pêcheurs et débardeurs. Ils travaillent aussi couramment comme ouvriers dans des métiers spécialisés, p. ex. forgeron, charpentier et tonnelier.

Les femmes asservies accomplissent une variété de tâches ménagères comme cuisiner, baratter le beurre, faire la lessive, coiffer, fabriquer des bougies et du savon, traire les vaches et préparer les conserves. De plus, elles vont chercher de l’eau potable et du bois de chauffage, en plus de coudre, tricoter, carder la laine, laver des casseroles, des poêles et de la vaisselle, balayer et dépoussiérer. Les femmes asservies fournissent aussi des soins personnels comme le bain et l’habillage. L’un de leurs rôles principaux est la garde des enfants de leur propriétaire.

Les femmes et les hommes asservis servent les familles et les invités. Ils préparent les champs pour la plantation, participent à la production de cultures de base adaptées au climat canadien, récoltent les cultures et s’occupent du bétail comme les poulets, les chevaux, les vaches, les moutons et les porcs.

Beaucoup de femmes et d’hommes asservis travaillent aux côtés de leur propriétaire dans les entreprises exploitées par ce dernier, y compris les ateliers de métiers spécialisés, les commerces, les scieries, les auberges et les tavernes.

Le travail forcé des hommes, des femmes et des enfants asservis contribue au développement du Haut-Canada à ses débuts.

Enfants asservis

Les enfants composent près du quart de la population d’esclaves du Haut-Canada. Les enfants noirs esclaves héritent leur état d’asservissement de leur mère en conformité avec la loi et les coutumes. Les enfants noirs détenus en esclavage sont considérés comme les biens financiers de leur propriétaire. Le travail qu’ils accomplissent dès leur jeune âge génère des profits et procure du confort. Il est attendu des enfants noirs asservis qu’ils effectuent certains petits travaux dès qu’ils peuvent marcher fermement et soulever et transporter des objets. En général, ils commencent le travail forcé aux côtés de leur mère et leur vie tourne autour du travail. Parce qu’ils sont des biens personnels, ils sont exclus du concept occidental de l’enfance en vigueur à cette époque. À mesure que les enfants asservis vieillissent, leur valeur augmente habituellement. Les jeunes hommes asservis sont formés pour faire du travail agricole et des tâches qualifiées ainsi que pour servir comme domestiques, tandis que les femmes sont formées pour le service domestique et les tâches agricoles.

En 1788, le médecin Samuel Jones du canton d’Augusta achète Elizabeth, âgée de huit ans, de son frère Daniel Jones, dont les activités commerciales comprennent la traite d’esclaves.

Entente manuscrite, encre sur papier
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Acte de vente d’une jeune esclave noire de huit ans nommée Elizabeth [1778]
Encre sur papier
Fiducie du patrimoine ontarien, 983.18.9


« [...] que je, Daniel Jones, du district d’Oswegatchie de Montréal, province du Québec, en contrepartie de la somme de vingt-cinq livres, monnaie d’Halifax, versée en mains propres par Solomon Jones, des mêmes district et province susmentionnés, reconnais volontiers par la présente que je suis satisfait, que j’ai été dûment payé et que je consens à vendre et à livrer au susdit Solomon Jones une fille nègre nommée Elizabeth, âgée d’environ huit ans, pour qu’il en jouisse et en dispose à perpétuité à des fins strictement appropriées pour son propre compte et celui de ses héritiers, exécuteurs testamentaires, administrateurs et ayants droit à tout jamais. Par les présentes, je, Daniel Jones, en mon nom et au nom de mes exécuteurs testamentaires, administrateurs et ayants droit, garantis et confirme la vente à perpétuité. En foi de quoi, j’ai apposé ma signature ce 30 août de l’année du Seigneur 1788. »

Daniel Jones en présence de Richard Jones

Elizabeth

Elizabeth est asservie dans le canton d’Augusta par le Dr Solomon Jones. Elle semble être la seule esclave dans la famille Jones. Elizabeth est seule, sans famille. En tant qu’enfant réduite en esclavage, Elizabeth est forcée d’accomplir diverses tâches. À l’époque, elle serait une compagne et une gardienne des jeunes enfants Jones. Elle aurait donné des soins aux deux mesdames Jones, l’épouse et la mère veuve. En tant que femme de chambre ou femme de ménage, elle récupère probablement du bois de chauffage, des œufs et des produits de jardin; transporte de l’eau potable dans les chambres des membres de la famille Jones; vide l’eau sale; et vide et rince les pots de chambre. De plus, elle aurait fait le balayage, le dépoussiérage, le nettoyage et le rangement. Ses tâches auraient augmenté avec l’âge.

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