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Dorinda Baker: Esclaves affranchis - bannière

Dorinda Baker: Esclaves affranchis

En 1804, Dorinda Baker et ses enfants appartenaient au solliciteur général du Haut-Canada, Robert Gray.

Aquarelle : Robert Isaac Dey Gray

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Robert Isaac Dey Gray
Aquarelle par William Berczy
Musée royal de l’Ontario ©ROM, 970.85.2


Photographie : Femme et enfant non identifiés, [vers 1875]
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Femme et enfant non identifiés, [vers 1875]
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-16-4-8
Archives publiques de l'Ontario, I0024785


Dorinda semblait être destinée à demeurer une esclave jusqu’à sa mort, tandis que ses enfants demeureraient la propriété de Gray jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 25 ans.Toutefois, cette année-là, Robert Gray a rédigé un testament dans lequel il libérait :

« Dorinda, ma servante noire […] et tous ses enfants de l’esclavage »

au moment de son décès. Il a également légué de l’argent et des biens à la famille Baker pour s’assurer qu’elle serait dans une bonne situation financière, et a même acheté la liberté de la mère de Dorinda, Lavine, qui était une esclave aux États-Unis, en indiquant  :

« […] je ne pouvais m’empêcher de le faire, car la providence semble m’avoir donné cette occasion et je ne pouvais y résister. »

Lettre de Robert I. D. Gray à Mme Valentine (sa soeur), le 16 février 1804

Plus tard la même année, la providence s’est manifestée d’une autre façon. Gray s’est noyé dans un naufrage, et Dorinda et sa famille sont soudainement devenus libres et prospères.

Le 9 juillet 1793 Newark


L’assemblée législative du Haut-Canada adopte un projet de loi contre l’esclavage, intitulé An Act to prevent the further introduction of Slaves and to limit the Term of Contracts for Servitude within this province (une loi visant l’abolition progressive de l’esclavage dans le Haut-Canada).

Même s’il aurait préféré une abolition complète, le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe a fait des compromis pour satisfaire les intérêts des quinze membres de l’assemblée législative qui possédaient des esclaves ou faisaient partie de familles qui possédaient des esclaves.

Après la proclamation de la loi, les dispositions suivantes s’appliquaient :

Robert Gray en a fait beaucoup plus pour ses esclaves affranchis que ce qu’exigeait la loi, tandis que d’autres propriétaires d’esclaves ont trouvé des moyens de conserver leurs esclaves en les employant aux termes de contrats renouvelables.

De 1791 à 1803, le général Toussaint L’Ouverture a mené une rébellion réussie des esclaves en Haïti, ce qui a permis de libérer les esclaves et d’établir Haïti comme pays indépendant. La Grande-Bretagne et d’autres pays sont alors devenus très inquiets de la situation dans leurs colonies. C’est ce qui a incité les autorités britanniques à adopter la loi portant sur l’abolition de la traite des esclaves en 1807.

En rétrospective

Dans le cadre du mouvement antiesclavagiste global, il s’agissait de la première loi adoptée dans les colonies britanniques afin de limiter l’esclavage.

En 1833, la Grande-Bretagne a emboîté le pas en abolissant l’esclavage dans l’ensemble de l’Empire britannique. Cette loi est entrée en vigueur le 1er août 1834 et a libéré les derniers esclaves du Haut-Canada.

Photographie : Groupe non identifié, [vers 1875]

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Groupe non identifié, [vers 1875]
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-16-5-3
Archives publiques de l'Ontario, I0028822


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