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Sophia Burthen Pooley: Membre de la famille à part entière? - bannière

Sophia Burthen Pooley: Membre de la famille à part entière?

Photographie : femme non identifiée
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Femme non identifiée, [vers 1875]
Fonds Alvin D. McCurdy
Code de référence : F 2076-16-4-5
Archives publiques de l'Ontario, I0028818

Membre de la famille à part entière ? Sophia Pooley était une esclave née à Fishkill, dans l’État de New York, de parents esclaves qui s’appelaient Oliver et Dinah Burthen. À un très jeune âge, Sophia et sa soeur ont été amenées à Niagara, où elles ont été vendues au chef mohawk Joseph Brant. Brant a ramené les deux fillettes noires chez lui, dans la réserve mohawke du Haut-Canada.

Photographie : Joseph Brant, (Thayendanegea) Chief of the Six Nations (Chef des Six-Nations)
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Joseph Brant, (Thayendanegea)
Chief of the Six Nations (Chef des Six-Nations)
Code de référence : S 2076
Archives publiques de l'Ontario, I0013621

Le chef mohawk Jospeh Brant aurait été propriétaire d’une trentaine d’esclaves. Il a acheté Sophia lorsqu’elle avait sept ans et l’a vendue à l’âge de douze ans.

Elle se souvenait d’avoir joué avec les enfants de Brant  . . .

« Quand je vivais avec le vieux Brant, nous attrapions le chevreuil […] Peggy, Mary, Katy, les filles de Brant et moi. Les fils de Brant, Joseph et Jacob, attendaient sur la rive pour tuer le chevreuil, puis nous allions le chercher. […]  »

Elle attribuait la cicatrice au-dessus de son oeil et d’autres blessures à la troisième épouse de Brant, Chatharine, une « créature barbare » qui la battait et la blessait avec un couteau.

Elle se souvenait que Joseph Brant punissait sa femme en disant :

« Tu sais que je l’ai adoptée comme si elle était un membre de la famille, et maintenant, tu essaies de lui faire faire tout le travail. »

Malgré cela, elle a dit :

« À douze ans, Brant m’a vendue à un Anglais d’Ancaster pour cent dollars. Son nom était Samuel Hatt, et j’ai vécu avec lui pendant sept ans […]. »

Le témoignage de Sophia Pooley a été consigné dans cet ouvrage. Elle a réalisé cette entrevue lorsqu’elle avait plus de 90 ans (en 1855) et a fait un survol de sa vie, dont la plus grande partie a été marquée par l’esclavage.

Page titre, Benjamin Drew, A North-Side view of slavery
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Page titre, Benjamin Drew, A North-Side view of slavery.
The Refugee: or the Narratives of the Fugitive Slaves in Canada,
Boston: John P. Jewett, 1856

Les esclaves du Bas-Canada

Lorsque la France a cédé le Québec à la Grande-Bretagne, le droit de posséder des esclaves a été protégé au Bas-Canada :

Les nègres et panis [esclaves autochtones] des deux sexes resteront en leur qualité d’esclaves en la possession des François et Canadiens à qui ils appartiennent; ils pourront les garder à leur service ou les vendre. […]
Article 47 de la capitulation signée à Montréal le 8 septembre 1760

Cette carte indique les frontières du Haut-Canada et les frontières avec les États-Unis.

A New Map of Upper and Lower Canada, 1798
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A New Map of Upper and Lower Canada, 1798
Stockdale Piccadilly
Collection Samuel Peter Jarvis et William Dummer Powell
Code de référence : F 31-B-36-03
Archives publiques de l'Ontario, I0028705

Les Autochtones ont également été utilisés comme esclaves. Lorsque l’esclave Sal de Charles Field s’est échappé, ce dernier a publié un avis dans le Niagara Herald pour avertir les autres de ne pas héberger, employer ou cacher son esclave indien.

Annonce, Niagara Herald, le 28 août 1802
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Annonce, Niagara Herald, le 28 août 1802
Code de référence : N23
Archives publiques de l‘Ontario

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