Les artistes qui peignaient et faisaient des croquis sur les fronts domestiques en Angleterre et au Canada ont dû faire face à de nombreuses difficultés. Il existait une antipathie générale envers les artistes qu’on voyait à l’œuvre près des arsenaux maritimes et des fabriques de munitions. Ils étaient souvent considérés comme des espions et étaient signalés aux autorités, ce qui occasionnait de longues explications ainsi que des rencontres embarrassantes avec les policiers locaux.
Les permis donnant accès à diverses installations participant à l’effort de guerre ont amélioré les choses mais n’ont pas réussi à résoudre le problème. Les activités des artistes étaient souvent perçues comme frivoles par les personnes qui participaient à l’effort de guerre. Ces dernières pensaient en effet que les artistes gaspillaient des matériaux et une énergie qui auraient pu être appliquées plus efficacement ailleurs.
Plusieurs artistes féminins faisaient des croquis dans les fabriques, les arsenaux maritimes, les camps militaires et les usines d’assemblage d’avions.
L’artiste canadienne Dorothy Stevens a créé des images mémorables des procédés industriels qui ont soutenu l’effort de guerre. Certaines de ces images sont incluses dans cette exposition.