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La seconde bataille d’Ypres, avril 1915


Après son débarquement en France, la 1re division canadienne a été dirigée vers les abords de la ville d’Ypres en Belgique le 17 avril 1915. Après être arrivée dans un secteur en apparence tranquille sans avoir mené aucune bataille de tranchées, elle n’était pas prête à participer à ce qui est devenu l’une des plus grandes batailles défensives jamais entreprises par des soldats canadiens. Cette bataille, qui est connue sous le nom de « seconde bataille d’Ypres », a commencé cinq jours après l’arrivée des troupes canadiennes.

La seconde bataille d’Ypres a marqué la première utilisation d’armes chimiques par les Allemands (chlore) ainsi que la ténacité dont ont fait preuve les Canadiens pour sceller une trouée importante dans leurs lignes. Si ces derniers n’avaient pas rempli cette trouée et maintenu leurs rangs devant cette terrible menace, les forces allemandes auraient eu la voie libre et auraient bien pu encercler 50 000 soldats alliés.

Les Canadiens ont essuyé des pertes énormes, leurs troupes comptant environ 6 000 blessés et plus de 1 000 morts.

Ypres From Kemmel after D.Y. Cameron, A.R.A.
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Ypres From Kemmel, [vers 1915] (détail)
d'après D.Y. Cameron, A.R.A.
Code de référence : C 334-2-0-0-5
Archives publiques de l'Ontario, I0013652

The Second Battle of Ypres, [ca. 1915] (detail), A fter Richard Jack, A.R.A.
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The Second Battle of Ypres, [vers 1915] (détail)
d'après Richard Jack, A.R.A.
Code de référence : C 334-2-0-0-4
Archives publiques de l'Ontario, I0013651

Les Canadiens ont également démontré une grande ténacité à Ypres au cours de leur premier affrontement important avec l’ennemi, mais aucune donnée n’existe pour documenter cette résistance héroïque.

Richard Jack, le premier artiste embauché par Lord Beaverbrook, a entrepris sa mission peu de temps après cette bataille pour reproduire cet exploit magnifique. Le tableau de M. Jack mesurait 12 x 20 pieds, une toile immense dont toutes les composantes rappelaient l’art du dix-neuvième siècle : un officier blessé faisant signe à ses troupes d’avancer, un soldat agonisant, etc.

Cependant, ce tableau avait une certaine pertinence et a permis au public de vivre une expérience inspirante.

Il y avait très peu de tableaux représentant le cours des batailles, et ceux qui le faisaient avaient tendance à illustrer une approche axée sur des gestes héroïques, des inexactitudes variées et une certaine sentimentalité.

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The Estaminet dug-out, Ypres front, [vers 1915]
Alfred Bentley
gravure
Code de référence : C 334-1-5-0-11
Archives publiques de l'Ontario, I0003123

The Estaminet dug-out, Ypres front, [ca. 1915]

On retrouve un certain nombre d’images et de thèmes répétitifs parmi ces illustrations, mais peut-être aucune n’a mieux représenté la dévastation de la guerre que les ruines des Halles aux draps de la ville d’Ypres.

Print: View of Ypres, France, 1914
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View of Ypres, France, 1914
Bertram Buchanan
gravure
Code de référence : C 334-1-5-0-3
Archives publiques de l'Ontario, I0003127

The ruins of Ypres, [ca. 1915]
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The ruins of Ypres, 1917
Bertram Buchanan
gravure
Code de référence : C 334-1-5-0-1
Archives publiques de l'Ontario, I0003125

The Great Square Ypres
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The Great Square Ypres, 1917
Le lieut. C.H. Barraud
Code de référence : C 334-1-2-0-21
Archives publiques de l'Ontario, I0013632

The Great Square, Ypres
Œuvre du lieutenant C.H. Barraud

Sur cette plaque importante, la gravure à l’aquatinte illustre peut-être mieux que toute autre la désolation totale d’Ypres, ville auparavant magnifique. La scène illustrée est bien connue des soldats qui sont passés par là, peut-être même trop. Ce dessin a été réalisé en octobre 1917, au cours de l’attaque de Passchendaele.



Ypres - From Railway Dugouts
Œuvre du lieutenant C. H. Barraud

Vue familière d’Ypres. Presque tous les bataillons canadiens ont à un moment ou un autre cantonné dans ces tranchées. Le chemin surnommé « Le coin des shrapnels » apparaît en second plan (le croquis a été réalisé le 4 avril 1916). Les arbres reproduits sur cette plaque illustrent peut-être mieux que tout autre élément les grands talents de dessinateur de M. Barraud.

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Ypres - From Railway Dugout, 4 avril 1916
Le lieut. C. H. Barraud
gravure
Code de référence : C 334-1-2-0-4
Archives publiques de l'Ontario, I0003106

Ypres from the railway dugout
A view of Ypres from the Bund dugout, May 13, 1917
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A view of Ypres from the Bund dugout, 13 mai 1917
Le lieut. C. H. Barraud
gravure
Code de référence : C 334-1-2-0-14
Archives publiques de l'Ontario, I0003113

Ypres from Bund Dugouts
Œuvre du lieutenant C. H. Barraud

Ypres vue du sud-est. Cette gravure délicate d’une beauté saisissante révèle les tours St-Pierre à gauche et St-Jacques à droite, ainsi que la cathédrale d’Ypres et les Halles aux draps au centre de la ville. À l’exception d’une partie des Halles aux draps, tous les autres monuments ont depuis disparu. Ce croquis a été réalisé le 13 mai 1917.

Evening on the Ypres-Poperinghe Road, 1917
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Evening on the Ypres-Poperinghe Road, 1917
Le lieut. C. H. Barraud
Code de référence : C 334-1-2-0-19
Archives publiques de l'Ontario, I0013634

Evening on the Ypres-Poperinghe Road, 1917
Œuvre du lieutenant C. H. Barraud

Cet endroit bien connu situé près d’un asile dans le quartier périphérique ouest d’Ypres pouvait être vu d’un poste d’observation allemand pendant presque toute l’occupation du saillant par les Canadiens, et était par conséquent à éviter. Cette gravure, qui est le complément parfait de celle qui précède, a également été imprimée en teintes de brun. Le croquis qui a inspiré cette gravure a été fait par l’artiste le 1er novembre 1917.



La bataille d’Ypres a grandement contribué à démontrer la force de combat des Canadiens et a donné un poids énorme à la politique nationale établissant que les troupes canadiennes ne devaient pas être séparées pour être dispersées sous le commandement britannique.

La crête de Vimy et le mont St-Éloy


Les Allemands ont occupé la crête de Vimy en septembre 1914 et l’ont transformé en poste défensif pratiquement imprenable protégé par des groupes d’artillerie et d’infanterie.

Les Français, qui étaient dissimulés dans les tranchées opposées, ont aussi renforcé leurs positions puis, pendant plusieurs mois, ont tenté à de nombreuses reprises de prendre la crête d’assaut, opérations qui leur ont coûté plus de 150 000 morts ou blessés.

The Battle of Vimy Ridge
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The Battle of Vimy Ridge, [vers 1917] (détail)
d'après Richard Jack, A.R.A.
Code de référence : C 334-2-0-0-3
Archives publiques de l'Ontario, I0013650

Les Canadiens ont pris la relève à cette partie de la ligne au cours de l’hiver de 1916 et bientôt les quatre divisions canadiennes composées de 30 000 hommes se sont préparées à participer à une offensive importante qui comprenait la prise de la crête de 60 mètres qui se trouvait devant eux.

La bataille a commencé le soir du 8 avril 1917.

Les Canadiens ont atteint leurs objectifs avec brio, parvenant à déloger les troupes allemandes de la crête de Vimy et à les faire reculer plus bas dans la plaine.

Les Canadiens ont tenu bon et le 12 avril, à la faveur de la nuit, les troupes allemandes se sont retirées. Les Canadiens avaient réussi à passer au travers des sections les plus redoutables des lignes, exploit que personne d’autre n’avait réussi à accomplir. Ils avaient infligé de lourdes pertes à l’ennemi et saisi la crête, ce qui représentait un succès tactique des plus importants.

The trenches at Vimy, [ca. 1916]
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The trenches at Vimy, [vers 1916]
Alfred Bentley
gravure
Code de référence : C 334-1-5-0-10
Archives publiques de l'Ontario, I0003122

Mont St. Eloy from the southeast, May 7, 1917
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Mont St. Eloy from the southeast, 7 mai 1917
Le lieut. C. H. Barraud
gravure
Code de référence : C 334-1-2-0-2
Archives publiques de l'Ontario, I0003104

Mont St. Eloy
Œuvre du lieutenant C. H. Barraud

Gravure splendide du mont St-Éloy vu du sud-est, 7 mai 1917.

Presque toutes les parties de ce terrain étaient sous observation pendant l’occupation de la crête de Vimy par les Allemands. Quelques jours après la prise de cette crête le 9 avril 1917, les tentes et les campements des unités canadiennes jonchaient la quasi-totalité de ce terrain. Au sommet du mont St-Éloy s’élèvent les ruines d’un ancien couvent qui a été à moitié démoli par les Allemands durant la guerre de 1870.



View of Mont St. Eloy, [ca. 1916]
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View of Mont St. Eloy, [vers 1916]
Le lieut. C. H. Barraud
gravure
Code de référence : C 334-1-2-0-12
Archives publiques de l'Ontario, I0003111

Berthenval Farm near Vimy Ridge, 1916
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Berthenval Farm near Vimy Ridge, 1916
Le lieut. C. H. Barraud
gravure
Code de référence : C 334-1-2-0-7
Archives publiques de l'Ontario, I0003100

Berthenval Farm
Œuvre du lieutenant C. H. Barraud

Entrée est donnant sur la cour de la ferme située en face de la crête de Vimy. Cette ferme repose au creux d’un vallon, en ligne directe entre le mont St-Éloy et la crête. Elle a subi des dommages très importants pendant les bombardements de la bataille de la crête de Vimy.