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PPhotographie : Daniel G. Hill, [ca. 1960]

Peu après avoir reçu son doctorat de l’Université de Toronto en 1961, on a offert plusieurs emplois à Daniel Hill. Il a fini par accepter un poste à temps partiel comme conférencier en sociologie à l’Université de Toronto ainsi qu’un poste à temps plein comme premier directeur de la Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) en 1962. En 1971, il a été nommé président de la Commission.



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Daniel G. Hill, [vers 1960]
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-9-2-13
Archives publiques de l'Ontario, I0027960














Statement to the Legislative Assembly on April 3, 1962
OJohn P. Robarts, premier ministre de l’Ontario, a fait la déclaration suivante à l’Assemblée législative le 3 avril 1962, relativement à la nomination de Daniel G. Hill comme directeur de la Commission ontarienne des droits de la personne.


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Discours à l’Assemblé législative le 3 avril, 1962,
par l’Honorable John P. Robarts,
Premier ministre d’Ontario,
relativement à la Commission ontarienne
des droits de la personne
John P. Robarts speeches and statements
Code de référence : RG 3-103
Archives publiques de l'Ontario












Les lettres ci-dessous ont été envoyées à M. Hill afin de le remercier de sa nomination.

Lettre de Allan Grossman à Daniel G. Hill, 24 avril, 1962
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Lettre de Allan Grossman à
Daniel G. Hill, 24 avril, 1962
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-1
Archives publiques de l'Ontario
Lettre de Ernest E. Goodman à Daniel G. Hill, 5 avril, 1962
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Lettre de Ernest E. Goodman à
Daniel G. Hill, 5 avril, 1962
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-1
Archives publiques de l'Ontario

Lettre au Rabbin Jordan Pearlson de Daniel G. Hill, 8 juin, 1962

À titre de directeur, Daniel Hill s’est rendu partout en Ontario avec sa Volkswagen Coccinelle, établissant des bureaux régionaux et s’efforçant de rendre accessibles la Commission et ses services pour la population ontarienne.

Il a également voyagé un peu partout au Canada et a participé à des conférences dans de nombreux pays (y compris l’Iran) afin de promouvoir les droits de la personne et d’établir une Commission efficace.



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Lettre au Rabbin Jordan Pearlson de
Daniel G. Hill, 8 juin, 1962
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-1
Archives publiques de l'Ontario

À l’été 1963, M. Hill reçut une lettre d’Harold H. Potter, professeur agrégé à l’Université Sir George Williams à Montréal, qui se plaignait gentiment, souhaitant qu’il ne soit pas nécessaire qu’il y ait une CODP.

"… […] Dans le courrier aujourd’hui, il y avait des annonces indiquant le règlement de dossiers traités récemment par ton bureau, et je t’en remercie énormément aussi. Je suis quelque peu étonné de voir que tu as tant de travail de ce genre. Ne serait-ce pas merveilleux si tu n’en avais pas du tout ? Il y a un petit questionnement sociologique quant aux antécédents des gens qui portent plainte en vertu des lois sur les droits de la personne de ta province."

Extrait d’une lettre de Harold H. Potter,
professeur agrégé, département de
sociologie, Université Sir George
Williams, Montréal, 8 août, 1963
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario


Lettre de Harold H. Potter à Daniel G. Hill, 8 août, 1963
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Lettre de Harold H. Potter à
Daniel G. Hill, 8 août, 1963
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario

Le 11 septembre, Daniel G. Hill répondit habilement :

“En ce qui concerne tes observations quant à la charge de travail de plus en plus lourde de la Commission, je suis certainement d’accord avec toi qu’il est malheureux d’avoir à imposer des règlements aux gens quant à leur comportement et qu’il faut les inciter, du moins ouvertement, à respecter les codes moral et juridique de notre société. J’ai bien peur qu’il coulera bien de l’eau sous les ponts en Ontario avant que la situation nous permette de conclure que notre Commission (ontarienne des droits de la personne) n’est plus nécessaire.”

Extrait d’une lettre à Harold H. Potter de
Daniel G. Hill, 8 août, 1963
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario

Dans sa lettre, DGH III poursuit en disant que la population de l’Ontario appuie le travail de la Commission, que . . .

“(…) dans soixante pour cent des cas, ce sont des Noirs et des Juifs qui portent plainte, les autres plaintes (dont le nombre augmente) viennent de nouveaux immigrants européens. Tout indique également que les collectivités asiatique et autochtones s’intéressent énormément à notre travail. En fait, nous avons été dûment informés qu’un certain nombre de plaintes seront bientôt dirigées vers la Commission par ces groupes. Franchement, je considère ces progrès sains et nécessaires car selon moi, personne ne devrait endurer l’indignation et la dépravation en silence sans demander l’aide des institutions gouvernementales.”

Ex trait d’une lettre à Harold H. Potter de
Daniel G. Hill, 8 août, 1963
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario

Lettre à Harold H. Potter de Daniel G. Hill, 11 septembre, 1963 - Page 1
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Lettre à Harold H. Potter de
Daniel G. Hill, 11 septembre, 1963
Page 1
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario
Lettre à Harold H. Potter de Daniel G. Hill, 11 septembre, 1963 - Page 2
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Lettre à Harold H. Potter de
Daniel G. Hill, 11 septembre, 1963
Page 2
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario



Inspiré par la Magna Carta

Daniel Hill croyait qu’il était important de communiquer aux Canadiens que le principe de consacrer les droits de la personne dans une loi n’avait rien de nouveau dans l’histoire humaine. Il parlait fréquemment de la Magna Carta comme d’un ancien écrit vérifiant l’engagement de l’humanité à l’égard des droits de la personne et mentionnait que le Code des droits de la personne de l’Ontario était entré en vigueur le jour du 747e anniversaire de la Magna Carta. Il insistait aussi sur l’importance de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Toronto United Negro Association

En 1963, la Toronto United Negro Association a écrit à Daniel Hill, lui demandant avec insistance d’assister à une réunion afin « de demander à toutes les églises, confréries et clubs de notre communauté (noire) d’intégrer un comité permanent, un comité qui permettrait d’unir toutes les voix de la communauté noire et de nous exprimer avec force. Nous croyons qu’il est temps d’unir nos forces, de serrer les coudes, ne le croyez-vous pas ? ».

C’était une question difficile et de nature délicate car Daniel Hill connaissait bien la difficulté voire même l’impossibilité de créer un seul groupe qui pourrait affirmer avec crédibilité et autorité qu’il parle pour toute la communauté noire. Il a évité la question habilement dans sa réponse, passant la lettre à un collègue de la Toronto Negro Business and Professional Men’s Association.

Letter from St. Clair Pindar of the Toronto United Negro Association to Daniel G. Hill and others, July 9, 1963
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Lettre de St. Clair Pindar de la
Toronto United Negro Association à
Daniel G. Hill et autres, 9 juillet, 1963
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario
Lettre à St. Clair Pindar de la Toronto United Negro Association de Daniel G. Hill,  11 juillet, 1963
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Lettre à St. Clair Pindar de la
Toronto United Negro Association de
Daniel G. Hill, 11 juillet, 1963
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-2
Archives publiques de l'Ontario

Au cours de l’été 1964, avec Daniel Hill à sa direction, la Commission ontarienne des droits de la personne travaillait d’arrache-pied afin de lutter contre la discrimination dans la province. Certaines de ses réussites étaient reconnues à l’extérieur du Canada, et cela devint évident lorsqu’un journal de Wilmington, au Delaware fit paraître un court article de Windsor, en Ontario. Voici ce que racontait l’article :

Coupure du Morning News,Wilmington, Del., 9 juillet, 1964
Coupure du Morning News,Wilmington, Del., 9 juillet, 1964
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-3
Archives publiques de l'Ontario
Utilisé avec la permission au Morning News (Wilmington, Del.)


Les dessous de l’histoire ont été révélés dans une série d’échanges entre Daniel Hill et un ami du nom de Wagner Jackson, qui travaillait pour la Housing and Home Finance Agency à Philadelphie.

Dans une lettre du 21 juillet 1964 adressée à Wagner Jackson, Daniel Hill a écrit ceci :

Mon cher Wagner,

J’ai été merveilleusement surpris de recevoir de tes nouvelles ainsi que cet article de presse d’un journal de Wilmington sur l’affaire du barbier. J’apprécie ta délicatesse.

En passant, on n’a pas seulement demandé au barbier de s’excuser. Il a également coupé les cheveux du plaignant, a affiché un avis de conformité de la Commission dans son magasin et a écrit une lettre afin d’assurer notre président que son établissement ne faisait plus de discrimination [ . . . ]

Lettre à Wagner D. Jackson de
Daniel G. Hill, 21 juillet, 1964
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-3
Archives publiques de l'Ontario

Lettre à Wagner D. Jackson de Daniel G. Hill, 21 juillet, 1964
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Lettre à Wagner D. Jackson de
Daniel G. Hill, 21 juillet, 1964
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-3
Archives publiques de l'Ontario

Le 24 août, Wagner Jackson a répondu de façon taquine :

“Un gros merci pour le paquet d’affiches et de documents que tu m’as envoyés récemment au sujet des efforts de votre Commission.

Je suis tout à fait impressionné.

Bien que ce ne soit que de peu de valeur pratique pour toi, je peux maintenant affirmer que je suis la personne la mieux informée dans cette région (Philadelphie) en ce qui concerne le travail de la CODP. Au moins, si un Américain mal avisé devait affirmer en ma présence que les droits civils des gens noirs de bonne famille ne sont pas protégés de façon adéquate dans votre province, je devrais être en mesure d’affirmer le contraire de façon persuasive.”

Lettre de Wagner D. Jackson à
tDaniel G. Hill, 24 août, 1964
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-3
Archives publiques de l'Ontario

Lettre de Wagner D. Jackson à Daniel G. Hill, 24 août, 1964
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Lettre de Wagner D. Jackson à
Daniel G. Hill, 24 août, 1964
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-2-1-3
Archives publiques de l'Ontario

Programme d'une assemblée publique de la Toronto Lodge of B'nai B'rith, 8 février, 1965

Daniel Hill pensait que l’essentiel de son travail à la Commission ontarienne des droits de la personne était d’étendre le bras aux Ontariens de chaque milieu social et religieux. Il a formé des liens et des amis dans la communauté juive, comme l’évenement B’nai B’rith en 1965 indique.


Programme d'une assemblée publique de la
Toronto Lodge of B'nai B'rith, 8 février, 1965
Fonds Daniel G. Hill
Code de référence : F 2130-8-0-2
Archives publiques de l'Ontario
Bell contre l’Ontario

La Commission ontarienne des droits de la personne fut le premier organisme gouvernemental officiel établi au Canada à lutter contre la discrimination et à appliquer les lois antidiscriminatoires.

Sous la direction de Daniel Hill, la Commission présenta une affaire (Bell vs Ontario) à la Cour suprême du Canada en 1971. La Commission a perdu, mais l’affaire avait entraîné une publicité importante et établi la réputation de la Commission comme organisme qui défendrait à grand bruit les personnes qui croyaient que leurs droits avait été violés.

Les droits de la personne sont acquis à un certain prix

Faire de la Commission ontarienne des droits de la personne un important chef de file institutionnel de renom dans le domaine des droits de la personne au Canada à partir d’un nouvel organisme de seulement quelques employés devint la passion de Daniel Hill. Toutefois, cette passion avait un certain prix. Pendant son mandat à la Commission, une pneumonie a presque emporté Daniel Hill et après sa convalescence, il a développé le diabète qui le fit souffrir de plus en plus au cours des décennies et qui lui a finalement coûté la vie.

Longtemps après que Daniel Hill a démissionné de la Commission en 1973 pour ouvrir la première société d’experts-conseils sur les droits de la personne au Canada et consacrer son temps à écrire et à célébrer l’histoire des Noirs au pays, il était toujours fier de ses contributions à la Commission.

Dans une entrevue accordée en 1974, il a indiqué au Ottawa Citizen :

« Les lois sur les droits de la personne de l’Ontario sont les meilleures au pays. Nous avons été la première province à donner à notre commission des pouvoirs reconnus par la loi. C’était un travail très gratifiant, mais j’avais besoin de changement. Changement, changement, changement, les humains ont besoin de changement ».