apitale du Haut-Canada, York constituait pendant la guerre une cible toute désignée pour les États-Unis, pour des raisons à la fois politiques et militaires. On y construisait des navires à l’intention de l’escadre qui défendait le lac Ontario, et ce centre servait de dépôt pour la distribution des fournitures et provisions à Niagara, à Détroit et aux postes de l’extrémité occidentale du lac Huron. La garnison et les fortifications n’étaient cependant pas imposantes. Lors du raid américain contre la ville, en avril 1813, la petite garnison de réguliers battit en retraite après un semblant de résistance et se replia sur Kingston. Il revenait aux miliciens locaux de s’entendre avec l’adversaire, en donnant leur parole de ne plus combattre tant que durerait le conflit. Le gros des pertes essuyées par les États-Unis au fort York, notamment celles du général Pike qui commandait les forces de débarquement, furent occasionnées par l’explosion de la poudrière. L’armée américaine devait revenir sur place au cours de l’été, mais il y restait bien peu de choses à détruire. |
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L’image de gauche reflète la conception que se faisait l’artiste de l’apparence des fortifications de York au début de la guerre de 1812. Au moment de l’attaque américaine du printemps de 1813, le poste était rudimentaire et sa garnison réduite. Le fortin avait été incendié pendant le raid; la batterie en bordure du lac devait être incorporée au nouveau fort érigé après la guerre. Les bâtiments sont maintenant séparés du lac par la Gardiner Expressway et les remblais accumulés depuis plus de deux siècles. |
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Thomas Ridout, père de Thomas G. Ridout, l’auteur de nombreuses lettres exposées ici, était l’arpenteur général du Haut-Canada et un notable de la ville de York. Ses efforts pour préserver de la confiscation ou de la destruction les documents relatifs aux levés des terres de la Couronne ont contribué au fait que ces documents sont aujourd’hui à la disposition des chercheurs.
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La partie inférieure du phare a été aménagée en 1808; c’est dont l’une d’un petit nombre de constructions qui, ayant survécu à la guerre de 1812, existent toujours à Toronto. Comme on peut le voir sur la carte, une batterie est placée à proximité, pour défendre l’entrée du port. À l’époque, l’île de Toronto était une péninsule reliée à la terre ferme. [ Haut de la page ] |
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’est grâce à Laura Secord que les forces britanniques reçurent l’avertissement qui devait conduire 500 soldats américains à se rendre, à Beaver Dams. On dit que l’héroïne, surprenant les propos de soldats américains, aurait appris que les troupes du lieutenant-colonel C. G. Boerstler se trouvaient dans les environs. Si bien que, au petit matin du 23 juin 1813, Laura était partie à pied pour prévenir le colonel Fitzgibbon et sa compagnie du 49e régiment d’infanterie de l’approche des forces américaines. Ce n’est que le 24 juin 1813 que la position exacte des troupes américaines fut découverte par des éclaireurs. Le combat débuta vers neuf heures, et les Américains se rendirent au bout de trois heures. Leur capture à Beaver Dams, par une force réduite composée de miliciens, d’Autochtones et de réguliers britanniques, devait influer sur la décision des Américains de se replier vers leurs fortifications, à proximité du fort George. |
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Néanmoins, aux yeux du public et dans l’imagerie populaire, Laura Second conserve une place d’honneur, aux côtés de Brock. |
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a péninsule de Niagara fut la scène de nombreuses escarmouches au cours de l’été de 1813, les forces américaines qui occupaient alors le fort George multipliant les tentatives de sorties pour se procurer des provisions et fournitures et pour attaquer les avant-postes britanniques. Le plus connu de ces affrontements eut lieu à Beaver Dams, mais l’escarmouche décrite par Thomas G. Ridout illustre plutôt le caractère aléatoire des combats. Le rôle des Premières Nations de l’Ouest et de la région de la Grand dans la campagne ressort également de la citation suivante. |
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L’artillerie faisait usage de « mitraille » comme munition pour produire une détonation senblable à celle de fusil de chasse, avec dispersion tout autour d’une douzaine ou plus de petits plombs, et de façon à maximiser les dégâts. [ Haut de la page ] |
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Niagara (aujourd’hui Niagara-on-the-Lake), le seul bâtiment du fort George qui ait survécu à la guerre de 1812 est la poudrière, que nous voyons à droite. La plupart des constructions ont été détruites lorsque le fort est tombé entre les mains des Américains en mai 1813.
Un poste plus petit, édifié sur le site, avait été incendié
par les Américains, à l’instar du village de Niagara, lors de
l’évacuation de la région en décembre. En 1814, on commença
la construction d’un nouveau fort sur la petite pointe de Mississauga, et
le fort George fut abandonné. La reconstitution actuelle date des années
1930. Si l’on se fie à la photographie, la poudrière, qui ne
servait plus d’installation militaire depuis longtemps en 1931, servait alors
de résidence. |
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L’aquarelle ci-dessus, qui remonte à 1793 environ, représente le fort américain [à droite dans le tableau] essentiellement tel qu’il était en 1812; les principaux ouvrages défensifs datent de la période de 1720 à 1783. Les forts situés à l’embouchure de la Niagara furent la scène de plusieurs batailles pendant la guerre. C’est au printemps de 1813 que les Américains s’emparèrent du poste britannique du fort George, figurant à gauche, ci-dessus. En décembre, les Britanniques reprirent le fort George et saisirent le fort Niagara. Le décor était planté pour les batailles de Chippewa, de Lundy’s Lane et du fort Érié, à l’été de 1814, soit les combats les plus spectaculaires et les plus acharnés jamais vus dans le Haut-Canada. |
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Outre l’avantage stratégique que représentait la prise du poste américain, les Britanniques y gagnaient des quantités d’un équipement qui faisait toujours défaut, vu la précarité et la lenteur des communications entre les îles Britanniques et le Bas-Canada. [ Haut de la page ] |
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