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La guerre de 1812 : La frontière de Niagara et York - Année 1814 - bannière

Table des matières


1814 - La bataille de Chippewa

Lettre Les forces américaines retraversèrent la Niagara en 1814, pour s’emparer rapidement du fort Érié et avancer en direction nord le long de la rivière. Elles se heurtèrent à une force de l’armée britannique commandée par le général Rial, immédiatement au sud de Chippewa Creek, c’est-à-dire de la rivière Welland. Ayant subi de lourdes pertes, les forces britanniques se replièrent sur les hauteurs de Queenston. L’habileté tactique démontrée par les commandants et les soldats américains à Chippewa attestait que les miliciens peu motivés et mal entraînés de 1812 à Détroit et à Queenston avaient cédé la place à de véritables professionnels. Les forces américaines poursuivirent leur progression le long de la rivière, vers le théâtre de l’affrontement suivant, à Lundy’s Lane.

Illustration : Battle of Chippewa, 1869

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Battle of Chippewa, 1869
Benson J. Lossing, dans
The Pictorial Field-Book of the War of 1812
Illustration
Bibliothèque des Archives publiques de l'Ontario
971 .034 LOS, page 810

Dessin : Fort Chippiwa on the river, Welland, [vers 1795]

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Fort Chippiwa on the river, Welland, [vers 1795]
Elizabeth Simcoe
Fonds Famille Simcoe
Dessin
Code de référence : F 47-11-1-0-167
Archives publiques de l'Ontario, I0007019

Le fort Chippewa avait pour objet de protéger l’extrémité sud du portage Niagara - la bataille de Chippewa devait être livrée tout près, en juillet 1814. Incendié, puis reconstruit et solidifié au cours de la guerre, le fort Chippewa fut abandonné en tant que poste militaire en 1815 et devait se détériorer rapidement.


« Mardi dernier, vers 4 heures de l’après-midi, le général Rial a traversé la Chippawa avec ses troupes et a attaqué l’ennemi, qui comptait, selon une lettre écrite ce matin-là par le major Glegg… Le combat s’est poursuivi pendant à peu près une heure et demie, puis nous avons été forcés de nous replier de l’autre côté du pont de la Chippawa, laissant derrière nous bon nombre de leurs blessés. Le même jour, le fort Érié a été attaqué… On dit que les provisions se font très rares à Niagara et qu’on doit maintenant puiser dans les réserves… »

Extrait d’une lettre originale de Thomas Ridout (York) à son fils,
Thomas G. Ridout, 10 juillet 1814
Fonds Famille Thomas Ridout
Code de référence : F 43, MU 2391
Archives publiques de l’Ontario


Red Jacket avait pris parti pour les États-Unis dans la guerre contre les Anglais. Il participa à la bataille de Chippewa et à d’autres affrontements sur la frontière du Niagara au cours de l’été et de l’automne de 1814.

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Red Jacket, Seneca War Chief, [vers 1840]
C. Hallmandel Campbell et Burns,
Dessins des programmes du musée du
ministère de l'Éducation
Gravure
Code de référence : RG 2-344-0-0-23
Archives publiques de l'Ontario, I0009159

Gravure : Red Jacket, Seneca War Chief, [vers 1840]

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1814 - La bataille de Lundy's Lane

Lettre Ielon l’imagerie populaire, la bataille de Lundy’s Lane fut un tournant décisif pour la guerre de 1812 dans le Haut-Canada. Les deux camps revendiquaient la victoire; or, les deux avaient subi de lourdes pertes. Les forces américaines se retirèrent le lendemain et élargirent leurs lignes de défense au fort Érié.

Deux ans avant la bataille de Lundy’s Lane (qui fit au total quelque 1 600 victimes), les armées russe et française s’affrontaient à Borodino, où 100 000 hommes perdirent la vie. La guerre nord-américaine n’atteignit jamais l’envergure ni la férocité du grand conflit européen de la même période.

Cette représentation fait ressortir le caractère désespéré du combat. Elle condense les péripéties de ces cinq longues heures en une seule image, où l’on se dispute les canons.

Dessin : The Battle of Lundy's Lane, [vers 1921]
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The Battle of Lundy's Lane, [vers 1921]
C. W. Jefferys, O.S.A., A.R.C., S.C.P.A. (1869-1951)
dessin à la plume et à l'encre
rehaussée au blanc de Chine
Collection d'œuvres d'art du
gouvernement de l'Ontario, 621234


Le lieutenant-général Drummond fut commandant des forces britanniques du Haut-Canada de décembre 1813 jusqu’à la fin de la guerre. Peu après avoir assumé le commandement, Drummond remporta un succès éclatant avec la prise du fort Niagara. L’impasse tragique qui devait suivre sur la Niagara, à Chippewa, à Lundy’s Lane et au fort Érié, représentait probablement un moindre mal à ce stade de la guerre, compte tenu du meilleur leadership et de l’excellente formation des troupes américaines.

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General Sir Gordon Drummond, G. C. B., 1883
George Theodore Berthon
huile sur toile
Collection d'œuvres d'art du gouvernement de
l'Ontario, 693127

huile sur toile : General Sir Gordon Drummond, G. C. B., 1883

« Le général Riall était parti de 12 Mile Creek à 10 heures du soir le 24 juillet 1814, à la tête d’une petite brigade de troupes légères qui comprenait les bataillons des Glengarry Fencibles et de la milice incorporée, une troupe des 19e dragons légers et deux [?] dirigés par le lieutenant-colonel Pearson à destination de St. David. À son arrivée à l’aube du lendemain, le village avait été incendié par l’ennemi, qui avait, immédiatement après, amorcé sa retraite en direction de la Chippewa. Le général Riall, poursuivant sa marche, est arrivé à Lundy’s Lane vers 7 heures, le matin du 25... L’assaut a été lancé sur le front gauche des positions britanniques vers 6 heures du soir par les carabiniers ennemis, postés dans le boisé d’en face, et a été bien soutenu par la milice incorporée que commandait le lieutenant-colonel Robinson, grâce auquel, comme le raconte le général Drummond dans sa dépêche officielle… »

Extrait d'un compte-rendu de la bataille de Lundy's Lane, [n.d.]
Fonds Duncan Clark
Code de référence : F 429, boîte MU 572
Archives publiques de l’Ontario


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Battle of Niagara Falls [Lundy's Lane], 1869
Benson J. Lossing, dans
The Pictorial Field-Book of the War of 1812
Illustration
Bibliothèque des Archives publiques de l'Ontario
971 .034 LOS, page 823

Illustration : Battle of Niagara Falls [Lundy's Lane], 1869

Perspective américaine de la bataille de Lundy’s Lane.
Lettre du Lt. C. Blake, 9th U.S. Infantry à son frère William Blake, 30 mars 1815, [page 1]

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Lettre du Lt. C. Blake, 9th U.S. Infantry
à son frère William Blake, 30 mars 1815
[page 1]
Lettre au sujet de la bataille de Lundy's Lane
Lettre
Code de référence : F 4140
Archives publiques de l'Ontario

Lettre du Lt. C. Blake, 9th U.S. Infantry à son frère William Blake, 30 mars 1815, [page 2]

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Lettre du Lt. C. Blake, 9th U.S. Infantry
à son frère William Blake, 30 mars 1815
[page 2]
Lettre au sujet de la bataille de Lundy's Lane
Lettre
Code de référence : F 4140
Archives publiques de l'Ontario

« Grâce au ciel, j’ai survécu, avec quelques autres de ce sacré neuvième, parti avec ses 190 héros de l’État du Massachusetts, qui ont combattu jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que 120 encore capables de reprendre les armes le lendemain… La bataille de ce 25 juillet s’est poursuivie pendant 5 heures, depuis 7 heures du soir jusqu’à minuit, l’obscurité rendant le combat extrêmement difficile. »

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1814 - Le siège du fort Érié
Lettre Après la bataille de Lundy’s Lane, l’armée britannique, commandée par le lieutenant-général Drummond, pourchassa l’ennemi vers le lac Érié et parvint à établir des lignes de siège près du fort Érié, place forte canadienne passée aux Américains. Les fortifications américaines étaient considérables au fort même, qui était défendu par plus de 2 000 hommes.

Les Britanniques avaient aménagé une série de tranchées et des batteries d’artillerie pour appuyer le siège contre les positions américaines, mais ils ne possédaient pas suffisamment d’armes pour détruire les défenses, ni un nombre d’hommes suffisant pour établir un blocus véritable. De plus, la marine américaine était maîtresse du lac Érié, de sorte qu’il était impossible de porter atteinte aux communications avec la rive américaine de la rivière.

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Siege and Defence of fort Érié, 1869
Benson J. Lossing, dans
The Pictorial Field-Book of the War of 1812
Illustration
Bibliothèque des Archives publiques de l'Ontario
971 .034 LOS, page 839

Illustration : Siege and Defence of fort Érié, 1869

Dessin : Aerial sketch of fort Érié as imagined circ. 1814, [1937-1938]

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Aerial sketch of fort Érié as imagined
circ. 1814, [1937-1938]
William Lyon Somerville,
Fonds McMurrich and Oxley
Dessin
Code de référence : C 23, Projet 409, partie 1
Archives publiques de l'Ontario

Après plusieurs journées de bombardement d’artillerie, le général Drummond avait ordonné l’assaut à trois emplacements des fortifications, qui avaient été prolongées et renforcées par les troupes américaines. Deux des colonnes avaient été repoussées, mais une troisième avait réussi à entrer dans l’un des bastions et à attaquer les bâtiments de pierre de l’intérieur. Cette quasi-réussite fut anéantie par l’explosion d’un magasin, situé sous le bastion.

Quelques semaines plus tard, les Américains attaquaient les lignes de siège, détruisaient une batterie et se retiraient. Les intempéries et les pertes subies convainquirent Drummond de la nécessité d’un repli, et les Britanniques se retirèrent à Queenston, en attendant de voir comment les forces américaines allaient riposter. Il s’ensuivit des escarmouches sans beaucoup de conséquences, jusqu’à l’évacuation par les Américains de la rive canadienne de la Niagara, en novembre.

« À son arrivée au campement britannique le 15 septembre, un déserteur a annoncé que le général Brown, qui avait repris le commandement de l’armée américaine, projetait une offensive imminente contre les positions britanniques… Vers 3 heures l’après-midi du 17, après avoir lancé un nombre inusité d’obus, l’ennemi est soudainement passé à l’attaque… »

Extrait d'un compte-rendu de la bataille du
fort Érié, [1814]
Fonds Duncan Clark
Code de référence : F 429, boîte MU 572
Archives publiques de l'Ontario

Photographie : Ruins of fort Érié, 1920

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Ruins of fort Érié, 1920
M. O. Hammond
Fonds M. O. Hammond
Photographie noir et blanc
Code de référence : F 1075-9-0-22
Archives publiques de l'Ontario


Lorsque les forces américaines évacuèrent la région de Niagara en novembre 1814, ils firent sauter le fort Érié. Ce dernier ne fut pas reconstruit après la guerre et demeura en ruines jusqu’à sa restauration par la Commission des parcs du Niagara, au cours des années 1930.

Après sa visite des lieux, le réputé photographe M. O. Hammond notait dans son journal : « Après le déjeuner, contents de partir, nous avons visité les ruines du vieux fort Érié, qui sont considérables et attestent qu’il s’agissait d’une forteresse importante. » F 1075, Fonds M. O. Hammond, 31 juillet 1906.


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